Reportage Sud Radio de Clément Bargain
Après des mois de tergiversation, Milan, 29 ans, accepte de relever la manche de son t-shirt pour recevoir sa première dose. "Je ne voulais pas le faire à la base. Mais je me suis dit: je fais des cours de danse, de sport, et ça m'entrave de ne pas le faire." Des jeunes mais aussi des adolescents qui passent le cap. "On est coincés, obligés de le faire pour lui faciliter ses études, sinon il finira cloitré à la maison comme un rebut de la société", estime Rachid qui accompagne son fils de 12 ans. Depuis ce week-end, le rythme s’accélère à nouveau. 1000 doses injectées lundi contre 300 en moyenne la semaine dernière.
"Il faut bien travailler, payer les factures..."
Esther Sam, responsable du centre de vaccination situé sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris, constate avec fierté "de plus en plus de jeunes qui se viennent pour se faire vacciner". Mais certains ressortent du centre avec quelques remords, comme Nadège, 45 ans, qui a attendu le dernier moment pour se faire vacciner. Elle en appelle à la démocratie, estimant qu'"on est censé choisir soi même, c'est de la dictature d'imposer à tout le monde. Mais comme il faut bien qu'on travaille, il faut bien payer les factures, on vient se faire vacciner !" Le gouvernement s’était fixé comme objectif 50 millions de Français primo-vaccinés à la fin de l’été. Objectif qui devrait être atteint dans les prochains jours.
"J'étais contre ce vaccin, à la base" - Rachid, venu faire vacciner son fils