C'est la multiplication des règlements de compte dans le cadre du trafic de drogues à Lyon. Des fusillades avec le trafic en toile de fond, deux jeunes de 16 et 20 ans tués à l'arme de guerre. Des morts choquantes, mais de plus en plus banales…
Lyon : seulement cinq policiers spécialisés
"Ceux que l’on considère comme historiques sur le secteur veulent regagner du terrain", explique Ludovic Cassier, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP-Police pour le Rhône. Est-ce particulier à Lyon La Duchère ? "On le voit dans d’autres secteurs de la métropole lyonnaise. C’est ce qui existe aussi depuis longtemps sur la couronne parisienne. C’est un phénomène qui a pris de l’ampleur au niveau national."
Que faire sur le terrain face à cette nouvelle violence ? "C’est compliqué, on ne peut pas tout prévenir. On parle des moyens de la police aujourd’hui. L’office central anti-stupéfiants est d’ampleur nationale avec des antennes dans chaque grande ville. Mes collègues spécialisés du groupe Cités ne sont que cinq. Comment voulez-vous traiter tous les points existants sur la métropole lyonnaise au quotidien quand vous n’êtes que cinq ?"
[#SudRadio] 📣 Fusillade à #Lyon : le syndicat Unité SGP Police demande plus de moyens
🗣Ludovic Cassier, délégué unité SGP Police Lyon : "Les collègues qui travaillent dans le "groupe cités" ne sont que 5. Que voulez-vous faire avec 5 personnes dans une métropole ?" pic.twitter.com/rBshR65PU5
— Sud Radio (@SudRadio) June 16, 2022
"La vidéosurveillance est indispensable"
Pour Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, la sécurité n’est pas assez prise en compte. "Sans aucun parti pris politique, la vidéosurveillance est indispensable dans la résolution d’affaires mais aussi en prévention, en amont d’opérations de sécurisation. Mais très concrètement, c’est le rôle de l’État de fournir assez de gardiens de la paix et d’enquêteurs en police judiciaire."
"Aujourd’hui, sur Lyon, on a subi une réforme, explique Ludovic Cassier, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP-Police pour le Rhône. On est plutôt dans la mutualisation pour pallier le fait que l’on n’a pas assez d’effectif. La Police nationale doit être implantée de manière complète d’un point de vue territorial."
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