Après le scandale Volkswagen, le scandale Renault ? C'est ce que laisse imaginer un rapport de la répression des fraudes cité par le quotidien Libération ce mercredi.
D'après la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, daté de novembre dernier, Renault "a trompé les consommateurs sur les contrôles effectués et notamment le contrôle réglementaire de l'homologation sur les émissions de polluants". Des accusations qui ressemblent à s'y méprendre à celles qui ont frappé Volkswagen il y a plusieurs mois, plongeant le géant allemand dans la tourmente. "La société a utilisé une stratégie ayant pour objectif de fausser les résultats de tests antipollution", poursuit le gendarme de Bercy, qui soupçonne Renault d'avoir installé "un dispositif frauduleux" sur ses moteurs destiné à fausser les tests d'émissions de polluants.
Une information judiciaire a été ouverte le 12 janvier par le parquet de Paris, à l'encontre de Renault, pour "tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués".
Dans la matinée, Renault a démenti ces accusations, réaffirmant respecter les règles d'homologation des véhicules. "Renault rappelle qu'aucun de ses services n'a enfreint les règles, européennes ou nationales, relatives à l'homologation des véhicules", conteste le constructeur, assurant que "les véhicules Renault ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution" et qualifiant l'article de Libération de "déséquilibré".