Clément Bargain a suivi pour Sud Radio un de ces rassemblements à Compiègne, dans l’Oise
"On ne se laissera pas voler Noël !"
La pluie battante n’a pas empêché cette centaine de fidèles de se réunir devant l’Église Saint-Jacques, en centre-ville de Compiègne. "Nous tenons à la messe, qui est pour nous le sacrement principal de notre foi, explique Astrid. On en est amputé, c'est tout simplement comme si on ne vous nourrissait pas..."
Ces fidèles sont en colère : ils demandent au gouvernement d’autoriser la célébration des messes. "C'est une souffrance pour nous de ne pas pouvoir aller à la messe, confie Virgile, âgé de 22 ans. C'est le cœur de notre foi. On est très embêtés et très en colère contre le gouvernement, qui restreint nos libertés de façon illégitime".
"On a déjà manqué le carême et Pâques, qui sont les périodes liturgiques les plus importantes pour les catholiques, rappelle-t-il, on ne se laissera pas voler Noël ! On est capables de mettre en place des protocoles sanitaires encore plus exigeants au niveau de la distanciation, étant donné que les églises sont spacieuses, on peut mettre du gel à plusieurs moments dans la messe. Les catholiques se sont montrés prêts à mettre en place des choses pour que les messes se déroulent bien et qu'il n'y ait pas de contaminations", assure-t-il.
"On est aussi capables de respecter les mesures sanitaires que dans une grande surface"
Pour ces catholiques, comme Anne, il est tout à fait possible de pratiquer la religion tout en respectant les mesures sanitaires : "on ne se sent pas respectés ! estime-t-elle. On est aussi capables de respecter les mesures sanitaires que dans une grande surface. On ne nous fait pas confiance !" s'indigne-t-elle.
D’autant que Noël est dans tous les esprits : Bérénice s’inquiète de ne pas pouvoir célébrer ce moment si particulier. "Assister à la messe sera peut-être dangereux, redoute-t-elle. Il y aura peut-être une troisième, une quatrième vague ! Si on n'apprend pas à vivre avec le Covid, on déclare qu'on est morts d'avance !"
Les catholiques préviennent : d’autres manifestations seront organisées si le gouvernement ne lâche pas du lest.
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