"Une prise de tête avec notre chère Administration"
Comment se prépare la réouverture des boutiques dites non essentielles ?"On est prêts depuis quinze jours", confie Harmony Baudoux, co-gérante des boutiques familiales de chaussures MacDuff, en région bordelaise. Comment a-t-elle vécu ces derniers jours ? "Ce confinement a été très dur, contrairement aux autres où c’était plus zen, avec des crédits garantis par l’État, encore de l’argent sur le compte. Là, il n’y a plus rien, nous avons tout brûlé avec toutes ces fermetures à répétition."
"Cela a aussi été une prise de tête avec notre chère Administration pour faire des demandes d’aides, notamment de fonds de solidarité. Depuis le mois de février, on n'a rien vu." Comment cela se fait-il ? "On nous répond par mail 'merci de votre patience, il y a beaucoup de monde'. Les dossiers ne sont plus traités automatiquement, et c’est lent. En attendant, je paie des agios, et nous n’avons même pas pu payer les salaires de tout le monde en avril."
"Le stock s'accumule"
"Nous avons 100.000 euros d’aides dehors, j’ai fait le calcul, entre le fonds de solidarité et les aides au paiement du stock pas arrivées, détaille Harmony Baudoux. On espère qu’il y aura du monde ! C’est compliqué, c’est un deuxième printemps grignoté par les confinements, et le stock s’accumule."
Du côté du protocole sanitaire, le fait d'avoir seulement un client pour 8 m2, n’est-ce pas un peu compliqué pour les petits commerces ? "Oui, nous sommes d’accord, confie celle qui a repris les boutiques créées par son père. Nous avons de petites boutiques de 40 m2, et une de 100 m2, où l’on sera plus tranquilles."
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