single.php

Réouverture des écoles : "On ne peut pas faire de l'à-peu-près, il faut être très méthodique"

À compter du 11 mai, les crèches et les établissements scolaires devraient rouvrir. Une décision que vont devoir mettre en oeuvre les communes et cela ne plaît pas à tous les maires. Certains élus souhaitent même laisser les écoles de leur commune fermées.

Les établissements scolaires rouvriront-ils à partir du 11 mai ? © AFP

Reportage de Mathilde Jullien pour Sud Radio

 

 

"Comment peut-on penser que la distanciation sera respectée ?"

Philippe Saurel, maire de Montpellier, refuse de rouvrir les classes alors que la situation sanitaire est encore préoccupante. Il attend toujours des masques et surtout une campagne de dépistage avant de remettre les élèves sur les bancs de l'école. "Comment peut-on penser que la distanciation sera respectée ?, se demande-t-il. Même si on fait entrer une dizaine d'enfants, il faut les personnels pour s'en occuper, les enseignants, la cantine, les transports scolaires, avec le matériel nécessaire, affirme-t-il. Des tests qui soient fiables et des masques pour tout le monde. On ne peut pas faire de l'à-peu-près, il faut être très méthodique".

L'unique méthode valable pour Sylvine Thomassin, maire de Bondy et vice-présidente de l'association des maires de France, c'est une collaboration intelligente entre le gouvernement et les élus locaux. "C'est nous qui connaissons parfaitement nos villes, estime-t-elle. Je n'ai pas imaginé une seule seconde que le 11 mai, les 7.300 élèves repartiraient dans les 27 écoles de Bondy. J'attends du préfet de préparer avec nous les étapes et qu'on le fasse progressivement, en lien avec le consensus scientifique et donc de la montée ou non de l'épidémie".

 

Sylvine Thomassin : "Si l'État avait la folle idée de faire ça sans les élus locaux, ça ne marcherait pas"

Selon Sylvine Thomassin, Emmanuel Macron "a voulu allumer une petite flamme d'espérance, mais dans le même temps, il a besoin des maires pour bâtir solidement ce qui suivra cette espérance. Si l'État avait la folle idée de faire ça sans les élus locaux, ça ne marcherait pas, soutient-elle. Les parents des enfants ne suivraient pas. Les Français croient encore dans la parole des maires, et ils savent que les maires vont s'interposer si jamais la demande de l'État n'est pas raisonnable", assure-t-elle.

 

 

Le gouvernement a deux semaines pour réfléchir aux problématiques soulevées par les maires, qui, s'ils ne sont pas rassurés, pourraient décider de garder les écoles fermées.

 

Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

 

L'info en continu
22H
21H
20H
18H
17H
14H
13H
12H
11H
10H
Revenir
au direct

À Suivre
/