"On voit enfin le bout du tunnel"
La date du 15 mai est toujours dans l’air pour la réouverture des terrasses en France. Quel est l’état d’esprit des restaurateurs ? "On voit enfin le bout du tunnel, on pense être proche de cette réouverture, confie Franck Chaumes, vice-président de l'UMIH Gironde, restaurateur à l'Orangerie, un salon de thé situé en plein jardin public, à Bordeaux. Nous faisons confiance au gouvernement. Ils ont été à la hauteur au niveau des aides, malgré quelques trous dans la raquette. Maintenant, ce n’est plus une histoire financière, mais de moral."
A-t-il gardé le contact avec sa clientèle ? "Nous avons mis en place avec l’Umih un food truck sur Bordeaux, dans lequel, tous les jours, un chef et un restaurateur officient. Le contact humain avec la clientèle et les équipes sont importants. Le click and collect, ce n’est pas pareil." Olivier Véran a évoqué l’hypothèse d’un déconfinement territoire par territoire. Dans cette hypothèse, tant le nord-ouest que le sud-ouest s’en sortiraient mieux. Mais la situation sanitaire semble plus compliquée en Gironde. "Ce qui va être compliqué, ce sera de gérer le flux entre départements, juge-t-il. Je ne vois pas comment nous allons faire."
"Cela va être difficile à gérer"
"Je crois qu’aujourd’hui, il est temps qu’on ouvre. Que l’on ouvre d’abord les extérieurs. Malheureusement, ceux qui n’ont pas beaucoup de place seront pénalisés, reconnaît le vice-président de l'UMIH Gironde. Mais il faut bien redémarrer un jour ou l’autre." Comment s’y prépare-t-il concrètement ? "Ce n’est pas évident, d’abord par rapport au personnel. Le recrutement n’est pas facile. On commence à les recontacter. Ils ont le moral ou non. 84% du salaire qu’ils avaient, cela ne suffisait pas pour leurs besoins financiers. Ils sont donc partis vers d’autres horizons."
"Ils se sont rendus compte qu’il y avait plus de facilité, que l’on pouvait être le soir et le week-end à la maison avec ses proches", estime le vice-président de l'UMIH Gironde. Comment envisage-t-il la reprise ? "Cela va être difficile à gérer. Le premier mois, il va falloir être sérieux, vigilant sur les gestes barrière. La saison estivale devrait être bonne, les Français vont rester sur tous les bords de côtes. Beaucoup de personnes ont vraiment envie de partir en vacances. Sur Bordeaux, il va y avoir l’euphorie de l’ouverture."
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