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Reprise des cours au collège : "Mieux vaut prévenir que guérir, dans le doute, ne pas renvoyer les enfants"

Dans les départements classés verts, la reprise partielle des cours pour les collégiens aura lieu lundi 18 mai, pour les classes de 6e et 5e. Les classes de 4e et 3e reprendront dans un second temps. Mais plusieurs zones d’ombre demeurent sur les conditions d’accueil, et la rentrée se fait dans un climat de méfiance générale.

Ce 18 mai, les cours reprennent pour les élèves de 6e et 5e dans les zones vertes. Une rentrée parsemée de doutes. © AFP

Reportage à Marseille de Stéphane Burgatt pour Sud Radio

 

"Dans le doute, ne pas renvoyer les enfants, chacun observe et attend"

Peu de collégiens sont attendus sur les bancs, les parents sont réticents. "Sans grande surprise, les familles sont un peu frileuses pour la reprise confie Hinda, coordinatrice de l’association 'Les Minost de Saint Charles'. Mieux vaut prévenir que guérir, dans le doute, ne pas renvoyer les enfants, chacun observe et attend" ajoute-t-elle.

Cette reprise est compliquée et peut-être prématurée selon Laurent Tramoni, du syndicat enseignant SNES-FSU Aix-Marseille. "Nous avons des doutes sur la capacité de l'Éducation nationale et des collectivités territoriales à mettre en oeuvre le protocole sanitaire explique-t-il, sur les chaînes d'approvisionnement de masques ou de gel, sur l'état déplorable des locaux, sur la présence de personnel en nombre suffisant pour désinfecter les salles".

Pour lui, "c'est un casse-tête qui nous inquiète énormément, nous ne sommes pas sûrs que les conditions sanitaires soient réunies. Les délais qui nous sont imposés sont très courts, on aurait préféré avoir plus de temps".

 

"On ne peut pas leur demander d'acheter des masques pour 4 heures à un euro"

Les zones d’ombre sont nombreuses, notamment sur la fourniture des masques pour les élèves, qui est problématique dans certains établissements. "Les élèves mangent avec 20 euros par semaine, ce sont des gens qui n'ont rien, on ne peut pas leur demander d'acheter des masques pour 4 heures à un euro s'indigne Véronique Michaud, professeur de français au collège Vieux Port.

"Il faudrait leur en fournir, plein de gens n'achèteront pas de masques ; qu'est-ce qu'il faudra leur dire, 'rentrez chez vous' ?" s'interroge-t-elle. Cette enseignante est surtout pressée de retrouver ses élèves décrocheurs, de l’ordre de 25% dans ses classes.

 

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