L'absence de RER B a contribué au chaos autour du Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions. Pourquoi lancer ce nouvel appel à la grève pour vendredi ?
RER B en grève : "Nous dénonçons un sous-effectif chronique"
"Nous ne sommes toujours pas entendus par la direction, explique Yannick Stec, secrétaire à la communication de la CGT Métro - RER et responsable du périmètre RER à la RATP. C’est donc un appel à la grève pour le vendredi 3 juin à l’occasion du match France-Danemark. Nous dénonçons un sous-effectif chronique depuis six mois dans le RER."
"Nous sommes rentrés dans un mouvement de grève depuis le 16 mai dernier. Depuis, la direction n’a pas fait un pas vers nous. Nous sommes obligés de forcer une rencontre. Nous avons déposé une alarme sociale, nous avons dit qu’il fallait faire quelque chose. C’est dommage qu’une finale puisse être gâchée par l’acheminement des supporters."
[#SudRadio] 📣 Nouvel appel à la grève sur le #RERB le jour de France-Danemark
🗣Yannick Stec (CGT Métro-RER) : "Nous ne sommes toujours pas entendus par la #RATP. Nous n'avons aucun contact avec la direction malgré les événements du 28 mai au #stadedefrance" pic.twitter.com/i09bNby6ux
— Sud Radio (@SudRadio) June 1, 2022
"Nous ne sommes pas responsables des faux billets"
Les grévistes assument-ils d’avoir contribué à ce fiasco ? "Quand on n'arrive pas à se faire entendre, on utilise les moyens à notre disposition, se défend Yannick Stec. Sur le bazar en lui-même au Stade de France, nous ne sommes pas responsables de la vente de faux billets et des émeutes. La ficelle est assez grosse. Il y a eu un problème d’acheminement. Mais il y a eu un report de charge, notamment sur le RER D et la ligne 13 qui desservent aussi le stade."
Les personnels de la RATP réclament des effectifs supplémentaires et une prime de 1.500 euros suite à leur présence durant la pandémie de Covid. Autre casus belli : en vue d'une ouverture progressive à la concurrence, la direction de la RATP veut faire passer les agents de 33 à 35 heures hebdomadaires. Ces 120 heures de plus s’accompagneraient de 2.600 euros de plus par an, soit l’équivalent d’un 14e mois de salaire. Une proposition refusée par les syndicats. Y a-t-il eu un début de dialogue pour éviter la grève vendredi prochain ? "Nous pensions que la direction ferait un pas vers nous. À l’heure actuelle, il n’en est rien."
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