L’entrée en vigueur de la loi Chassaigne va permettre d’augmenter la retraite de certains agriculteurs.
Retraite des agriculteurs : "Nous voulions arriver à la barre des 1.000 euros"
Pas moins de 127.000 chefs d’entreprise agricole sont concernés par ce texte qui revalorise leur retraite à 85% du SMIC, contre 75% auparavant, soit 1.035 euros. "Sont concernés les agriculteurs qui ont travaillé une carrière complète, et cotisé 42 années, explique Luc Smessaert, agriculteur, vice-président de la Fédération Nationale Syndicale d’Exploitants Agricoles (FNSEA). À peu près 217.000 retraités agricoles vont en bénéficier dont ceux qui vont en arriver à la retraite dans les prochains mois."
Cela représente-t-il une bonne partie des retraités ? "C’est une petite partie, corrige-t-il, car nous avons à l’heure actuelle 1,5 million de retraités agricoles. Mais cela faisait longtemps que nous voulions arriver à la barre des 1.000 euros. C’est surtout une reconnaissance pour ces salariés qui ont travaillé toute leur vie, qui n’ont pas toujours eu des salaires très importants et qui sont enfin reconnus."
Retraite des agriculteurs : " Lamentable de mépriser les agricultrices"
Pour autant, cette avancée ne concerne pas tout le monde, notamment les conjoints, pour qui la pension de retraite reste fixée à 555 euros. "Complètement, constate le vice-président de la FNSEA. C’est lamentable de mépriser comme cela les conjoints, des agricultrices, qui ont trimé énormément , ont eu des enfants, et donc ont eu des carrières coupées. Je remercie le député Chassaigne, car une deuxième loi a été voté le 17 juin dernier, qui passera au sénat le 9 décembre prochain. Cela concerne 240.000 anciennes agricultrices."
"Ce serait une revalorisation pour les monter à 700 euros, détaille Luc Smessaert. Ce serait déjà un pas important. Les couples d’agriculteurs gardent souvent quelques bêtes et quelques hectares. Ils vont pouvoir laisser la place à des jeunes qui veulent faire ce métier. Cela fait vingt ans que l’on se bat sur ces sujets à la FNSEA, souligne le vice-président de la FNSEA. Il fallait donner un signe. Pour l’instant, les exploitants agricoles n’y croient pas. Ils le verront sur leur pension quand ils vont toucher leur retraite."
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