Le parti socialiste a fait une proposition de compromis dans la nuit au Premier ministre François Bayrou et estime "un accord possible" dans "quelques heures" sur la question du budget et notamment la réforme des retraites, a expliqué mardi son premier secrétaire Olivier Faure.
"Je pense que nous pouvons conclure", a estimé le député socialiste sur RMC-BFMTV, à propos de cette "proposition" qu'il se refuse à "dévoiler", faite "au téléphone" après une réunion non conclusive dans la soirée de lundi à Matignon.
François Bayrou doit prononcer à 15H00 devant l'Assemblée nationale sa déclaration de politique générale. Un accord entre le gouvernement et le PS signifierait que ce dernier ne voterait pas une motion de censure contre le gouvernement.
"Si le Premier ministre l'accepte définitivement, c'est à lui de l'annoncer", a déclaré Olivier Faure à propos de cette ultime phase de négociation, se disant "serein" .
"Nous sommes en train d'obtenir un certain nombre de concessions que je trouve remarquables parce qu'elles permettent de rompre avec ce que nous avons censuré nous-mêmes, les uns et les autres, c'est-à-dire le budget Barnier", a assuré Olivier Faure.
Face aux critiques des Insoumis, il a rappelé que le PS était "dans l'opposition, nous y restons, mais nous sommes une opposition utile, utile au pays". "Il y a une gauche qui braille et une gauche qui travaille", a-t-il balayé.
A propos de la réforme des retraites, il a souhaité l'ouverture d'une discussion pour revoir l'âge de départ fixé à 64 ans par la loi de 2023.
"A moyen terme, c'est 15 milliards (d'euros) à trouver par an" donc "on discute, on montre qu'existent d'autres modes de financement et là, de mon point de vue, on passe par la loi pour changer", a-t-il expliqué.
Un accord là-dessus vaudrait non-censure du gouvernement Bayrou, a précisé Olivier Faure sauf "si, à un moment, il revenait dans l'idée de ce gouvernement de lier son avenir à celui de l'extrême droite". "Alors, la sanction serait immédiate", a-t-il prévenu.
AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP