Il venait d'être nommé ministre de la cohésion des territoires en 2017, quand avait éclaté l'affaire: en 2011 les Mutuelles de Bretagne, alors dirigées par Richard Ferrand auraient décidé de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne. Un bien immobilier acquis par cette dernière en empruntant grâce aux promesses de loyers futurs des Mutuelles en question. Le parquet de Brest avait d'abord classé l'affaire pour prescription, mais une plainte de l'association Anticor l'avait relancée.
A l'origine de ces révélations notamment, une ex-adhérente d'En Marche, habitante du Finistère: Tiphaine Beaulieu, jointe par Félix Mathieu, se montre satisfaite ce jeudi matin d'apprendre la mise en examen du quatrième personnage de l'Etat.
"On l'attendait déjà depuis plusieurs mois, on avait été déçu par le classement sans suie du Parquet de Brest, mais pas surpris..."
Pour autant Richard Ferrand a réagi dans la nuit, se disant "déterminé à poursuivre sa mission" à la tête de l'Assemblée nationale. Une mise en examen ne vaut pas condamnation, certes, pour autant Tiphaine Beaulieu.
"ça me surprend pas du tout. Il aurait aussi pu reprendre les mots du député du Val-de-Marne, qui dit de pas en 'faire un fromage'. Pour 184.000 euros de frais faits par les Mutuelles, assurées par les Mutuelles de Bretagne, dont la seule bénéficiaire est sa compagne ! C'est le summum de l'arrogance, cette majorité !"
Malgré la présomption d’innocence, en 2017, Christophe Castaner (alors porte-parole du gouvernement) avait déclaré que Richard Ferrand (alors ministre de la cohésion des territoires) "serait immédiatement démis de ses fonctions" en cas de mise en examen.