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Risque de malformation quatre fois plus élevé pour les enfants nés sous Dépakine

Par Jérémy Jeantet

Une étude de l'agence du médicament évalue entre 2150 et 4100 cas de malformations congénitales majeures chez des enfants dont la mère faisait l'objet d'une prescription de Dépakine ou ses dérivés.

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L'agence du médicament a opéré une estimation des malformations congénitales dues au médicament Dépakine et ses dérivés. Entre 1967 et 2016, ce sont entre 2150 et 4100 enfants qui sont nés avec une malformation, avant l'ANSM dans un rapport publié ce jeudi.

L'acide valproïque, molécule présente dans le médicament Dépakine et ses dérivés, commercialisé en France depuis 1967, est majoritairement prescrit lors des grossesses pour les femmes enceintes atteintes d'épilepsie ou de troubles bipôlaires.

Marine Martin, une quadragénaire, se bat depuis des années contre le laboratoire Sanofi qui commercialise le médicament, dénonçant les malformations des "enfants Dépakine" et alertant contre "un scandale sanitaire".

L'agence du médicament estime en effet que les grossesses sous Dépakine ont globalement 4 fois plus de chances de provoquer une malformation congénitale majeure (de l'ordre de 4 %, contre 1 % pour les grossesses non soumises à cette molécule).

Dans ses conclusions, l'agence du médicament évoque "un risque spécifique majeur", donnant raison à l'alerte lancée depuis des années par Marine Martin, notamment, contre un médicament qui est toujours sur le marché.

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