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Salle de shoot dans le 20e arrondissement de Paris : "Le toxicomane n’a pas des horaires de bureau"

Les habitants du 20e arrondissement de Paris disent non à la création d'une salle de shoot. Marie-Luz Miel, une des porte-paroles de “Ne Crack Pas Pelleport : Collectif contre la création de salles de shoot”, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 16 septembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Rassemblement dans le jardin d'Éole le 29 mai 2021. (Geoffroy van der Hasselt / AFP)

Salles de shoot : "On ne veut pas de salle de shoot tout court"

Devant le problème de la drogue et du crack dans le nord-est de Paris, la mairie envisage de créer une salle de shoot dans le 20e arrondissement. "Cela se trouve plutôt au nord de l’arrondissement, très proche du 19e qui souffre déjà de ce problème, explique Marie-Luz Miel, une des porte-paroles de “Ne Crack Pas Pelleport : Collectif contre la création de salles de shoot”. C’est ahurissant de voir à quel point ce sont toujours les arrondissements les plus populaires, les plus diversifiés, en termes de population, qui doivent encaisser les nouvelles expérimentations de la mairie."

Le projet de création d'une salle de shoot située près d’une école a été abandonné. "C’était même à proximité de plusieurs écoles. Nous nous sommes tous bougés et ils ont réalisé que cette décision était hallucinante. Mais tout l’arrondissement était dans la rue hier, car on ne veut pas de salle de shoot tout court. C’est le principe en soi qui choque les parents."

Drogués : "Il faudrait une obligation de soins et une structure hospitalière"

Les salles de shoot seraient ouvertes en journée, mais fermées le soir. "Le toxicomane n’a pas des horaires de bureau, souligne Marie-Luz Miel. Nous sommes tous des riverains, des parents. Il y a des adolescents, des écoles, nous sommes dans une ville tellement dense. On nous parle de salle de soins quand le terme de 'salle de consommation' fait tâche. Nous n’avons rien contre ces personnes en déshérence, mais c’est un plan national qu’il leur faut, pas de petites mesures."

"Le problème n’est pas une patate chaude, insiste la porte-parole de ce collectif. On voudrait comprendre pourquoi une moitié des arrondissements les plus privilégiés ne rentre jamais dans la boucle de ces dispositifs. Ensuite, est-ce normal de mettre une salle de shoot dans une ville comme Paris ? Ces personnes ne prennent plus de décisions seules. Il faudrait une obligation de soins et une structure hospitalière avec des gens spécialistes de la question."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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