"On avait avant des clients qui venaient pratiquement tous les jours. Aujourd'hui, on a des clients qui viennent ponctuellement"
Hervé Sancho est boucher Meilleur Ouvrier de France. Il a ouvert des magasins à Bagnères-de-Bigorre, mais également à Paris. Conjuguer bon et pas cher est avant-tout pour lui une question de saison, mais aussi de dosage : "On avait avant des clients qui venaient pratiquement tous les jours. Aujourd'hui, on a des clients qui viennent ponctuellement, pour un anniversaire, une fête, mais ils viennent dans l'objectif de se faire plaisir. Si on n'a pas trop d'argent, on fait un pot-au-feu : dix euros, cinq personnes, vous avez le bouillon, la viande, et après vous avez les restes".
La qualité du produit a un prix : celui qui fait vivre le producteur. Pour Laurent, des Foies Gras du Quercy, "Le problème, ce sont les normes. On a mis une plate-forme pour laver les camions et à chaque passage dans les fermes, on lave les camions par exemple. Ça coûte deux millions d'euros. Ce qui n'est pas répercuté en Pologne par exemple".
"On a voulu faire croire aux gens, avec les grandes surfaces, qu'on pouvait tout manger à n'importe quel prix"
Pierre-Jean Savoldelli est vigneron à Collioure, dans les Pyrénées-Orientales. Avant de parler prix, il estime qu'il faut d'abord apprendre à consommer. "On a voulu faire croire aux gens, avec les grandes surfaces, qu'on pouvait tout manger à n'importe quel prix. Et ça, ça ne marche pas. Il y a tout ce monde de consommation et l'éducation des gens qu'il faut refaire" explique-t-il.
En moyenne, les ménages dépensent 24% de leur budget pour l'alimentation.
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