Des températures de 30° la nuit et 40° le jour dans le sud-est. Vivre dans la rue est aussi un enfer en été. Le baromètre du 115 révèle que la moitié des sans-abris ne sont pas pris en charge pendant cette période et, paradoxalement, c’est en été que le problème devient le plus critique.
Florent Guéguen, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, était l'invité du Grand Matin Été Sud Radio, au micro de Philippe Verdier. Il juge ce baromètre "très inquiétant".
"Il montre que, sur une quarantaine de départements, il y a à peine une personne sur deux qui appelle le 115 qui obtient une solution d'hébergement, avec une augmentation des appels de 17 % sur un an", a précisé Florent Guéguen.
"Il y a un déficit structurel des places d'hébergement qui ne date pas de cet été, a-t-il ajouté. Chaque année, nous rappelons que, sur certaines villes, nous sommes quasiment en situation de crise humanitaire. Il manque des dizaines de milliers de places d'hébergement pour atteindre l'objectif Zéro personne à la rue, tel que l'a annoncé le président de la République il y a quelques jours. Cet objectif, nous l'avons entendu et il doit être tenu. Il faut une mobilisation très forte de l'État, des collectivités locales, avec l'aide des associations." Problème, selon lui, "pour l'instant, cette mobilisation, on ne la voit pas".
Et surtout en été : "Ce qui nous met en colère, c'est que la mobilisation des politiques est beaucoup plus faible en été qu'en hiver, comme si les sans-abris pouvaient accepter de vivre à la rue l'été. Nous constatons que la mortalité des sans-abris est aussi importante l'été que l'hiver. Le gouvernement est assez silencieux sur ces sujets et sur cette situation qui est dramatique et qui n’est pas digne de la France."