Reportage de Christine Bouillot
Cette année, Covid oblige, pas de Salon de l’agriculture. Mais pas question pour le monde agricole de ne pas aller à la rencontre des consommateurs et des citoyens. La Confédération paysanne organise, pendant ces journées où le Salon devait se tenir, des rencontres directement dans les fermes. Plus de 600 fermes accueillent le public. C’est le cas dans le Gers.
Si vous allez voir Thomas Carlier dans les collines Gersoise, l ‘agriculteur sera sans doute avec son troupeau de brebis. Ses 250 bêtes sont élevées avec un modèle biologique. Thomas Carlier tient à cette agriculture paysanne.
"C'est un devoir parce qu'on est là pour nourrir les gens"
"Faire visiter ce qu'on fait, le travail que l'on fait, c'est une satisfaction, c'est sûr. Et puis, en plus des bons moments, je crois aussi que c'est un devoir parce qu'on est là pour nourrir les gens mais surtout les nourrir d'une certaine façon avec une viande de qualité qui est peut-être plus rare mais qui est une viande bien meilleure. On n'a pas fait le choix industriel pour pouvoir nourrir tout le monde, tout le temps".
"Il faut vraiment qu'on soit dans l'échange entre les citoyens et nous"
Si Thomas n’est pas un habitué du Salon de l'agriculture, Sylvie Colas, porte-parole de la Confédération paysanne du Gers, productrice de poulet fermiers est une habituée de ce rendez-vous parisien. Cette année, les rôles sont inversé, à savoir accueillir le public chez soi. C est aussi le moyen de faire réfléchir et aborder les questions essentielles autour de l’alimentation.
"C'est pour ça qu'on a eu cette initiative. Il faut vraiment qu'on soit dans l'échange entre les citoyens et nous, les producteurs. Il faut vraiment que les gens comprennent la réalité de notre métier, la réalité de notre production et le fait que la société est à la croisée des chemins".
Ce salon à la ferme se tient jusqu’à dimanche dans 60 départements.
Christine Bouillot (avec Maxime Trouleau)