Un collectif d’infirmières libérales en colère ne dépendant d’aucun syndicat s’est créé sur les réseaux sociaux. Il se répand en ligne et à travers la France.
Des infirmières libérales en voie de disparition
"Cela fait longtemps que l’on a besoin d’aide, confie Bérengère est infirmière à Palavas-Les-Flots. La gentille infirmière qui aide votre mamie malade est en train de disparaître. On est toutes en train d’arrêter car on ne s’en sort plus. On nous a gentiment imposé un bilan de soins infirmiers, une prise en charge globale du patient dépendant qui nous a mis en difficulté. Dans mon cas, j’ai perdu 1000 euros de revenus par mois."
"On ne peut plus continuer ainsi. On ne compte plus le nombre de libéraux qui arrêtent ou qui retournent en structure. Nous avons des horaires de boulanger, 12 heures par jour, les journées sont intenses. Avec ce BSI, on est passé à 6 euros par patient avec une heure de soins, que l’on y passe une ou cinq fois dans la journée. Ce forfait n’est pas représentatif de notre travail."
🔴 #Santé : un collectif d’infirmières libérales en colère
🗣️Bérengère : "La gentille infirmière qui aide votre mamie malade est en train de disparaître ! On arrête toutes, car on ne s'en sort plus. J’ai perdu 1 000 euros de salaire par mois !"
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— Sud Radio (@SudRadio) February 8, 2023
Des feuilles de soins envoyées à l'Élysée
"On disait pourtant que les infirmiers libéraux gagnaient bien leur vie. Cela nous colle à la peau, mais aujourd’hui ce n’est plus du tout cela, souligne Bérengère, infirmière à Palavas-Les-Flots. Les frais de déplacements sont à 2,5 euros brut. Un ciné peut aller jusqu’à 4 euros. Les médecins prennent 10 euros quand ils se déplacent. Pourquoi sommes-nous à quatre fois moins ?"
"Une injection c’est 6 euros bruts, donc 2,70 euros dans notre poche. On va chez les gens à 6 heures du matin avant qu’ils partent travailler pour leur faire une prise de sang. Il faut en faire combien par jour pour gagner sa vie ?" Que demande ce collectif en ligne ? "Cela a été créé en Occitanie et s’est répandu dans toute la France. Depuis lundi 6 février, nous envoyons nos feuilles de soins à l’Élysée avec nos revendications : l’annulation du BSI, revaloriser les frais de déplacement, arrêter la décote des soins… On n'y arrive plus."
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