Depuis déjà 22 ans, l’association Positive Minders organise les journées de la schizophrénie dans dix pays. La santé mentale a justement été déclarée grande cause nationale en France en 2025.
Schizophrénie : "Une perception différente de la réalité"
« Les symptômes en sont très variés, explique Jean-Christophe Leroy, directeur général de Positive Minders. C’est d’abord une perception différente de la réalité. On peut avoir des hallucinations, des interprétations de la réalité différentes des autres. Ce sont aussi beaucoup de symptômes de retrait, de repli sur soi, que l’on peut associer à de la dépression.
Il faut plusieurs années pour poser un diagnostic. "Bien sûr, la population médicale n’est pas importante, il y a de l’attente. Mais avant tout, cela vient des personnes elles-même. Parce que la stigmatisation, l’association à la violence vont empêcher d’aller vers les soins. Quand on nous dit que l’on a des symptômes de schizophrénie, on tend à s’éloigner et à penser que cela ne nous correspond pas du tout. C’est de l’auto-stigmatisation."
"58% des articles médiatiques associent la schizophrénie et la violence" regrette Jean-Christophe Leroy, directeur général de l’association Positive Minders #GrandMatinhttps://t.co/VgxLbNwAHs pic.twitter.com/arB2ZnJ2wx
— Sud Radio (@SudRadio) March 17, 2025
Un peu plus de 600 000 personnes en France
58% des articles sur le sujet associent la schizophrénie et la violence. En effet, à chaque acte terroriste ou acte de désespoir, on dit d’emblée qu’il s‘agit d’un schizophrène. "On n'a jamais cherché à expliquer un meurtre en disant que le coupable était diabétique. Pourtant, statistiquement, cela arrive plus souvent. Cette maladie est une étrangeté. On essaie d’expliquer des actes que l’on ne comprend pas par la schizophrénie."
Combien de personnes ont-elles été diagnostiquées en France ? "Un peu plus de 600 000, de tous les âges. Elle débute quand on est jeune, avant 30 ans. Elle se déclare le plus souvent entre 15 et 25 ans. Après, c’est une maladie que l’on a pour la vie. C’est une maladie chronique, mais on peut s’en rétablir. On ne va pas être guéri, on va être fragile, mais avec une vie stable. C’est l’objet de notre campagne de cette année."
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