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Sécheresse : des coupures d’eau drastiques dans l’Aude

Par Jean Baptiste Giraud

Du fait de la sécheresse durable dans l'Aude, la commune de Durban-Corbières a décidé de couper l'eau dans la journée.

Sécheresse
Une sécheresse historique dans l'Aude. (AFP)

Il n’y aura plus d’eau entre 14 h à 6 h du matin : une mesure drastique prise du fait de la sécheresse dans la commune de Durban-Corbières, dans l’Aude, à 30 km au nord de Perpignan.

Sécheresse : des coupures d'eau sans prévenir

Commerçants et habitants n’ont pas le choix et doivent s’adapter. "C’est très compliqué, reconnaît Alexie Bergdoll, gérante du Café Prano. On nous coupe l’eau de 14 h à 6 h du matin le lendemain. Nous l’avons appris lundi à 11 h pour une coupure à 14 h. Nous n’étions donc pas du tout prévenus."

"Il a fallu s’adapter tant au niveau privé que pour les commerces. Aujourd’hui, nous remplissons des bacs d’eau pour la partie restauration pour assurer la plonge pour le service du midi et celui du soir. En revanche, nous sommes très embêtés car nous accueillons nos clients dans des conditions qui ne sont pas acceptables. Les sanitaires ne sont pas disponibles."

Des camions citernes d'eau

En pleine saison touristique, des clients ont d’ores et déjà annulé leur venue. "Notamment dans les gites, les propriétaires ont dû annuler les réservations sur la commune, confirme Alexie Bergdoll, gérante du Café Prano. Cela impacte la restauration et toute l’économie du village. Même sur la commune, des gens s’en vont. Des camions citernes arriveront lundi prochain, la commune réglant le transport de cette eau. Les factures d’eau ont doublé sur la commune. On se retrouve à payer une eau que nous n’avons pas."

La sécheresse est intense dans le département de l’Aude depuis bien des mois. C’est la première fois qu’une mesure aussi radicale est prise. "On sait que c’est important mais nous n’avons jamais eu de telles plages horaires. C’est vraiment handicapant. Et surtout, il n’y a pas eu de communication en amont. On ne nous apporte pas de solution, on nous dit juste qu’il n’y a pas d’eau et qu’il faut s’adapter. On est dans un amateurisme complet. Financièrement, on a récemment réinvesti dans un nouveau concept et dans un fleuriste. On se retrouve seuls."

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