En cas d'accident, l'alcool, les stupéfiants, la vitesse, le délit de fuite et rouler sans permis sont des circonstances aggravantes. L'idée de ces amendements est d'y ajouter l'usage du téléphone et des médicaments de classe 3, comme les somnifères, car ils sont souvent l'une des causes des accidents graves. Pour Valérie Lacroute, députée LR de Seine-et-Marne qui va défendre ces amendements le 3 juin à l'Assemblée, "on interdit l'usage du téléphone mais on ne le rajoute pas à la liste des circonstances aggravantes. Même chose pour les médicaments, c'est d'ailleurs ce qui ressort de l'accident de Millas, et ils ne sont pas non plus considérés comme un délit. Alors que la conduite sous l'emprise de stupéfiants est considérée comme un délit".
La conséquence serait de taille lors des enquêtes : il deviendrait systématique d'effectuer des recherches autour de ces deux éléments-là, sans attendre des mois de procédure. Valérie Lacroute espère que la ministre des Transports, Elisabeth Borne, sera à l'écoute des familles de victimes :
Ne plus parler d'homicide involontaire, mais d'homicide routier
Pour Maud Escriva, déléguée générale du collectif "Justice pour les victimes de la route", on doit penser aux familles et envoyer des signaux forts pour les automobilistes. "La prison n'est pas forcément la réponse, mais je pense qu'il y a des tas d'alternatives qui pourraient être mises en place et qui auraient du sens".
Dernier point dans ces amendements, en cas d'accident mortel, un autre changement est proposé : ne plus parler d'homicide involontaire, mais d'homicide routier, ce qui existe déjà dans une dizaine de pays européens.