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Sécurité routière : des amendements pour renforcer les sanctions

Par La Rédaction

Le dernier bilan de la Sécurité routière, en recul de 5,3% en 2018, fait état de 3.488 morts et plus de 73.000 blessés. C'est le meilleur bilan jamais enregistré en France. Nous en parlions la semaine dernière. Mais pour les associations de victimes, la réponse pénale n'est pas à la hauteur. À l'occasion de l'examen de la loi LOM (loi d'Orientation des mobilités), des amendements LR seront déposés pour renforcer les sanctions, c'est une information Sud Radio, notamment en matière d'usage du portable et de médicaments de classe 3, comme les somnifères. Reportage de Christine Bouillot de Sud Radio.

 

 

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En cas d'accident, l'alcool, les stupéfiants, la vitesse, le délit de fuite et rouler sans permis sont des circonstances aggravantes. L'idée de ces amendements est d'y ajouter l'usage du téléphone et des médicaments de classe 3, comme les somnifères, car ils sont souvent l'une des causes des accidents graves. Pour Valérie Lacroute, députée LR de Seine-et-Marne qui va défendre ces amendements le 3 juin à l'Assemblée, "on interdit l'usage du téléphone mais on ne le rajoute pas à la liste des circonstances aggravantes. Même chose pour les médicaments, c'est d'ailleurs ce qui ressort de l'accident de Millas, et ils ne sont pas non plus considérés comme un délit. Alors que la conduite sous l'emprise de stupéfiants est considérée comme un délit".

La conséquence serait de taille lors des enquêtes : il deviendrait systématique d'effectuer des recherches autour de ces deux éléments-là, sans attendre des mois de procédure. Valérie Lacroute espère que la ministre des Transports, Elisabeth Borne, sera à l'écoute des familles de victimes :

Ne plus parler d'homicide involontaire, mais d'homicide routier

Pour Maud Escriva, déléguée générale du collectif "Justice pour les victimes de la route", on doit penser aux familles et envoyer des signaux forts pour les automobilistes. "La prison n'est pas forcément la réponse, mais je pense qu'il y a des tas d'alternatives qui pourraient être mises en place et qui auraient du sens". 

Dernier point dans ces amendements, en cas d'accident mortel, un autre changement est proposé : ne plus parler d'homicide involontaire, mais d'homicide routier, ce qui existe déjà dans une dizaine de pays européens. 

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