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Senta Depuydt : quand le directeur de l'OMS appelait à "embrasser des Chinois dans la rue"

Par La Rédaction

Senta Depuydt, journaliste belge, spécialiste des questions de santé, était l’invitée d’André Bercoff jeudi 23 avril sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

La journaliste Senta Depuydt, évoquait au micro d'André Bercoff son enquête sur le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Fabrice COFFRINI - AFP/Archives

La nomination de Tedros Adhanom Ghebreyesus à l'OMS avait fait beaucoup de bruit en 2017. Premier directeur de l'institution à n'avoir jamais été médecin, il est aussi considéré comme le représentant de l'hémisphère Sud sur le plan international. Mais son passé trouble et ses connivences avec le régime chinois éclabousse son mandat depuis le début de la crise.

 

"Il allait jusqu'à organiser une campagne en Italie en faveur des Chinois où il fallait les embrasser dans la rue"

Le directeur de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Ghebreyesus, est en première ligne depuis le début de la pandémie. Quelques retards à l'allumage, des prises de position contestées, il est dans le viseur de nombreux spécialistes de la santé. "Au moment où il se félicitait du confinement le plus extrême à Wuhan, il plaidait pour le maintien du trafic aérien avec la Chine", rappelle Senta Depuydt. Il militait également contre "les tests sur les personnes revenant de Chine ou la mise en quarantaine", se souvient-elle. "Il allait jusqu'à organiser une campagne en Italie en faveur des Chinois où il fallait les embrasser dans la rue", rapporte la spécialiste belge, particulièrement choquée à l'époque. "Je me suis dit qu'il y a quelque chose de louche", confie-t-elle.

Alors la journaliste est allée enquêter sur Tedros Ghebreyesus. Le personnage est particulièrement sulfureux. "Il a commencé sa carrière politique dans un groupe terroriste marxiste, le Front de libération du peuple du Tigray dans les années 1970", découvre-t-elle. "Un groupe qui a fait des attaques à main armé, des enlèvements...", rapporte-t-elle. Un groupe qui aura pris le pouvoir en 1991 et "qui domine toujours depuis". De plus, le directeur de l'OMS est "le premier à ne pas être médecin". Il était surtout "le ministre de la Santé de 2005 à 2012 en Éthiopie".

 

Des rapports très étroits avec la Chine

Les rapports entre les gouvernements chinois et éthiopien sont "toujours très étroits", note Senta Depuyt. "Il y a des lettres récentes qui datent du début de la crise où ils se considèrent comme frère", rapporte la journaliste. "Ils ont le même type de régime", souligne-t-elle. Et plus encore, "la Chine a énormément investi en Éthiopie où 70% des infrastructures sont construites par la Chine", note-t-elle. Et l'investissement se poursuit dans le domaine de la santé, "ils construisent le Centre africain de contrôle des maladies", rapporte Senta Depuyt.

"Ça fait un certain temps que la Chine essaye d'influencer les différentes agences onusiennes, notamment l'OMS", note la journaliste belge. Durant la course à la direction de l'institution, "on voit qu'un ou deux mois avant les élections, la Chine a invité Tedros à l'Université de Pékin" pour une conférence, se souvient Senta Depuyt. "Il avait soutenu la vision impérialiste chinoise", notamment sur la Chine unie, englobant Taïwan. À noter, "lors du même congrès, se trouvait Bill Gates qui lui non plus ne tarit pas d'éloges envers la Chine dont il a beaucoup de partenariats", souligne la journaliste.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

 

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