Si l'épidémie amorce sa décrue ces derniers jours, le nombre de décès et d'hospitalisons diminuant, les conséquences de la gestion de la crise devraient commencer à apparaître, selon Serge Federbusch.
"On est déjà dans une situation financière catastrophique"
Des conséquences en premier lieu "financières", selon l'ancien candidat à la mairie de Paris qui souligne que "personne ne veut en parler". D'après lui, "près de 300 milliards d'euros de richesses sont détruites", ce que ne compensera pas l'épargne réalisée par les Français depuis le premier confinement.
[#SudRadio] @sergefederbusch parle de "Covid Story: une étrange défaite" au micro d'@andrebercoff
🗣️ "Les conséquences financières ne font que commencer... #Macron rebondit là-dessus pour faire campagne électoral"
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"On est déjà dans une situation financière catastrophique", rappelle le magistrat qui voit la France être "de plus en plus dépendante de la BCE et de l'euro pour financer cette montagne de dettes". Une situation dont Emmanuel Macron pourrait rebondir "pour faire campagne". "Ca lui a donné un prétexte pour rouvrir les vannes de la dépense publique et préparer sa réélection", ajoute Serge Federbusch.
"On passe d'un excès de confiance à l'abattement"
Dans la gestion de cette crise sanitaire, l'essayiste compare l'attitude des dirigeants à ceux de 1940. "Au départ, il y avait de grandes déclarations de force et de confiance", se souvient-il, rappelant qu'en février 2020, le président de la République affirmait que "jamais nous ne nous laisserons confinés". Finalement, le virus commençait à se répandre jusqu'à ce que ça bascule et que "l'on passe d'un excès de confiance à l'abattement".
Une attitude qui se répètera "à toutes les étapes" de la crise. Pour Serge Federbusch, les mesures prises ont été insuffisantes. "Il aurait fallu au départ empêcher les allers-venues entre la France et la Chine, confiner la zone où le virus apparaissait en Picardie puis créer des lits dans les hôpitaux", estime-t-il. "On était débordé, donc on a dû confiner tout le monde", analyse le magistrat pour qui "le Covid est le révélateur de la maladie de l'État providence". "On n'est pas alerte, on ne peut pas réagir de manière ciblée", déplore l'essayiste.
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