"Si on ne les aide pas, on ne va pas s’en sortir"
Lidl est partenaire de la semaine de l’agriculture française. En effet, même si cela peut surprendre, plus de 70% des produits qui y sont vendus sont fabriqués en France. "75% précisément, corrige Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France. Nous sommes partenaires de la semaine de l’agriculture, car le salon n’a pas lieu mais il faut quand même soutenir le monde agricole. Nous avons été sollicités par la FNSEA pour participer au colloque sur la souveraineté alimentaire qui a lieu le 18 mai."
"Le ministre de l’Agriculture et le Président de la République y prennent part en fin de matinée pour répondre aux questions, car les agriculteurs s’en posent beaucoup, souligne Michel Biero. Leur avenir est très incertain. Si on ne les aide pas, on ne va pas s’en sortir. Cela fait sept ans, chez Lidl, que l’on fait des contrats tripartites pour mieux les rémunérer."
"Il faut lâcher quelques centimes"
Comment est-ce possible, avec des prix bas en parallèle ? "En fait, on démontre depuis quelques années que l’équation est possible. Vous pouvez vendre à un prix accessible pour les consommateurs, dont il faut également défendre le pouvoir d’achat, mais on peut rémunérer correctement les éleveurs. Tout est une question de partage de la valeur entre l’industriel, le distributeur et faire en sorte que l’éleveur gagne correctement sa vie. Les 5.000 éleveurs avec lesquels nous travaillons je les ai en direct. C’est un vrai contrat de confiance et de transparence."
"Regardez la loi Egalim, elle n’a rien apporté. Au contraire, elle a dégradé les revenus des agriculteurs. Je soutiens la proposition de loi pour qu’il y ait une non négociabilité des coûts de production des éleveurs. Le consommateur français veut consommer français, c’est acté. On a 100% de viande et de lait français. Mais il faut aller plus loin : si, on veut consommer français, il faut des agriculteurs. Et pour cela il faut lâcher quelques centimes. Une fois de plus, on ne parle pas de grand chose. Trois centimes pour un litre de lait, c’est rien !"
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