Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio
SIDA : "L'intérêt du dépistage est de pouvoir avoir un traitement et ne plus transmettre le VIH"
Aller au plus près du grand public avec des dépistages VIH gratuits dans plusieurs lieux de Marseille, comme sur le Vieux Port. C’est ce que propose toute la journée le COREVIH, le comité qui lutte contre les infections sexuellement transmissibles. "C'est rapide, anonyme et gratuit, précise Antoine Kopp, le responsable de la communication du COREVIH. On tend le doigt et on se fait prélever une petite goutte de sang et on a le résultat quelques minutes après".
Et pourtant, le sida est toujours là. 180.000 personnes sont contaminées en tout en France, dont 25.000 qui ne savent pas qu’elles sont infectées. "Les personnes qui sont traitées ont une espérance de vie quasi identique que les personnes séronégatives, rappelle Richard de Wever, le délégué régional de l’ENIPSE, une association qui fait de la prévention contre le SIDA. L'intérêt du dépistage est de pouvoir avoir un traitement et ne plus transmettre le VIH".
"La part des personnes qui se sont fait dépister tardivement a augmenté, elle est de 30%"
Avec 4.856 séropositifs diagnostiqués, Santé publique France note une baisse de 22% des contaminations en 2020, mais ça ne veut pas dire que la maladie a reculé, explique le docteur Patricia Henel, qui préside le COREVIH Paca Ouest et Corse. "La baisse du dépistage en France liée à la crise sanitaire Covid d'environ 14% en moins de dépistages est liée au confinement, affirme-t-elle. Il y a eu aussi probablement moins de prises de risque pendant une certaine période".
"Un signal un peu inquiétant aussi est que la part des personnes qui se sont fait dépister tardivement a augmenté, elle est de 30%, souligne-t-elle. Elles peuvent donc transmettre le virus à leur partenaire", s'inquiète-t-elle.
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