C’est un sujet semble-t-il publié par les pouvoirs publics. Au sein de l’école publique, de nombreux parents d'élèves s’en prennent aux directeurs et proviseurs des établissements au sein desquels leurs enfants sont scolarisés.
Des menaces par les parents d'élèves
L’étude tout juste publiée par Georges Fotinos, chercheur spécialiste de l’éducation, mais aussi ancien professeur et ex-chargé d’inspection générale de l’Éducation Nationale, est éloquente à ce sujet : les rapports entre parents d’élèves et les chefs d’établissement se détériorent d’année en année. Près de 60% des directeurs de collège ou de lycée disent avoir subi des menaces l’an dernier.
"C’est une situation que j’ai pu mesurer. Des alertes multiples ont été faites par les chefs d’établissement aux syndicats. Les recteurs et inspecteurs traitent ce type de dossiers au quotidien. Et pourtant, aucune action publique nationale ou politique locale n’est prise sur ces sujets". Critique de l’emploi du temps, remise en cause des contenus des cours, des sanctions des enfants… "La moitié des établissements ont eu des différents avec les parents sur le sujet de la laïcité. C’est important."
6 directeurs sur 10 ont été menacés par des parents d’élèves : "Les rapports entre les chefs d’établissements des collèges-lycées et les parents d’élèves se sont détériorés, et il n'y aucune politique là-dessus" dénonce Georges Fotinos #GrandMatinhttps://t.co/q37ERhwOes pic.twitter.com/YuItVA6dhc
— Sud Radio (@SudRadio) November 7, 2024
3,5% des sondés victimes d’agressions physiques
"Il faut remettre les choses à leur place : ce n’est pas la majorité des parents. Mais j’ai pu mesurer les effets car j’ai fait la même enquête en 2013 et en 2023. La situation s’est détériorée sur tous les points. En même temps, les enseignants restent engagés auprès des parents, continuent de les informer. Sept à huit chefs d’établissement sur dix disent qu’ils font bien leur travail."
"La détérioration est assez effroyable, constate Georges Fotinos, chercheur spécialiste de l’éducation. Les agressions notamment verbales se multiplient. 3,5% des sondés disent même avoir été victimes d’agressions physiques. Ce n’est que 3,5% mais en 2013, c’était quasiment zéro. Sur 13 000 personnels de direction, cela fait plusieurs centaines. Il y a là un phénomène émergent, le tabou est tombé."
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