Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
Démarrer les soldes en plein couvre-feu, c’est déjà partir avec un gros handicap explique Laurent Athias, le président des commerçants du village de la Valentine à Marseille:
"C'est ça le problème: à 18h, tout le monde est à la maison, donc le soir ils ne pourront pas faire les soldes !"
Jusqu’à moins 50% de rabais dans cette boutique de prêt-à-porter qui espère refaire un peu de trésorerie car c’est l’un des secteurs qui souffre le plus. "Les gens n'ont plus besoin de s'habiller pour sortir, aller au théâtre, au restaurant, aller danser... Tout a un impact !"
Concurrence des ventes en ligne
Vendre des chaussures est devenu tout aussi compliqué. Du côté d’Aubagne Graziella D’Anca a quatre semaines pour écouler ses stocks de chaussures.
"Au moment où on aurait dû bien travailler, c'est novembre mais on était confinés. Donc la collection d'hiver va un peu nous rester sur les bras si on ne fait pas de bonnes soldes !"
Dans le contexte actuel, lutter contre internet est encore plus dur mais chez cette vendeuse de vêtements tente de s’organiser: "La parade, c'est de faire bouger les réseaux sociaux, apporter un conseil client qu'on n'a pas quand on achète sur internet". Pour compenser les pertes liées au couvre feu certains commerçants demandent à pouvoir ouvrir tous les dimanches jusqu’à la fin des soldes le 16 février.
"C'est compliqué de s'acheter des fringues quand on peut pas sortir. Le contexte impacte le pouvoir d'achat des gens, et leur désir de s'habiller" - Anne Sophie Peeters Daniele, vendeuse à Marseille, compte sur ses clients les plus fidèles