Ce confinement entre en vigueur dès ce soir minuit et pour une durée d’au moins quatre semaines. Mais il ne s’agira pas d’un confinement comme en mars 2020: les écoles et collèges resteront ouverts. Les lycées basculeront tous en "demi-jauge". Les commerces de première nécessité resteront ouverts, mais aussi les librairies et disquaires. Quant aux déplacements hors du domicile, ils seront encadrés selon des règles plus souples. Il sera possible de sortir en journée, sans aucune limitation de durée, mais avec une attestation et à la condition de rester dans un rayon limité à 10 kilomètres autour de chez soi.
Reportage Sud Radio de Clément Bargain
À l’annonce des nouvelles mesures par Jean Castex hier soir, Marylise ne peut cacher sa déception.
"C'est la merde ! Je pensais qu'ils re-confineraient juste le week-end. Ça suffit, quoi ! Notre vie se résume à travailler et puis c'est tout. J'en ai marre ! Ça fait un an !"
C’est reparti pour le confinement sept jours sur sept. Les commerces jugés non-essentiels doivent à nouveau baisser le rideau. Pour Stéphane, gérant d’un salon de coiffure, c’est la douche froide. Malgré les aides financières, il ne s’en sort plus: "Ça ne suffit pas à payer, à rembourser ou compenser les charges fixes. Qui m'indemnisera le jour où je perdrai mon salon? J'y ai déjà mis toutes mes complémentaires retraites, j'ai économisé pendant 18 ans. Et en tant qu'artisan, je risque également mes biens personnels !" Autre mesure concernant les lycées: tous devront appliquer une demi-jauge. Mila est en terminale, et elle s’inquiète pour la fin d’année: "Je pense que le travail sera moins efficace... Les cours en visio, c'est plus compliqué !" Concernant les sorties, il faudra bien une attestation mais il sera possible de sortir dans un rayon de 10 kilomètres sans limite de temps. Une bonne nouvelle pour Marine. "Faire du sport, se promener dans Paris... C'est déjà ça. Ce qu'on n'avait pas lors des confinements précédents, donc c'est déjà une amélioration." Toutes ces nouvelles mesures entrent en vigueur ce soir à minuit pour au moins quatre semaines.
"Ça ne me ravit pas mais la situation est suffisamment grave pour faire un effort collectif..." - Propos recueillis en région parisienne
Soulagement dans les Bouches-du-Rhône
Dans la région PACA, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne puisque les mesures sont durcies dans les Alpes-Maritimes avec un re-confinement dès samedi. En revanche, la Provence et Marseille y échappent. Du moins pour le moment Lionel Maillet.
Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
À l’inverse de la Promenade des Anglais, le marché aux poissons du Vieux Port reste ouvert. Pas de confinement, et le soulagement tout relatif de Valérie: "C'est bien parce qu'après, les gens ne supporteront pas un troisième confinement. Déjà que le couvre-feu, c'est dur..." Les Bouches-du-Rhône échappent à de nouvelles restrictions mais la situation reste tendue dans les hôpitaux marseillais. 76 patients en réanimation soit autant qu’au début du deuxième confinement fin octobre. "Tant que le chiffre ne sera pas presque à zéro, je pense qu'il faudra encore confiner car on encore recommencer. Cela fait un an que cette histoire tourne en boucle". Un éternel recommencement qui ne pousse pas pour autant Sylvia, 84 ans, à aller se faire vacciner: "J'en veux pas. Mon fils s'est fait vacciner, il a été malade pendant trois jours. Je ne regarde plus la télé, on ne parle que du covid... Il n'y a plus de crise cardiaque, de sida...!" Ce qui inquiète ce couple qui flâne au bord de mer, c’est de voir qu’il y a un certain relâchement. "Je vois même des personnes âgées qui ne mettent pas le masque. Quand on marche là, on est toujours en train de slalomer les gens." Malgré tout la tendance est à la baisse en Provence Alpes Côte d’Azur avec un taux d’incidence à 301.
"On a du beau poisson frais ! Tout doit disparaître, même le covid" - Propos recueillis à Marseille