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Squat : "Écœurés" par la justice, ils envisagent de quitter la France

Un couple de restaurateurs qui a vu la location de sa maison tourner au squat n'a pas supporté les lenteurs de la justice.

disparition
Un couple de boulangers Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne) a disparu à Madère. (Crédit : AFP)

Un couple de restaurateurs envisage de quitter la France après avoir vu sa maison squattée.

Une location qui tourne au squat

En achetant un restaurant le couple décide de s’installer au-dessus afin de réduire les frais, et de mettre son logement en location. Mais au moment de la récupérer, "cela a été compliqué avec la justice et les anciens locataires", explique Gérald Oberweis, propriétaire du restaurant Les 3 Cocottes, à Mervent. "Nous avions fait ce choix au moment du Covid. Notre maison a été mise à louer pour une année afin qu’elle ne reste pas inoccupée et justement éviter un squat."

"Nous leur avons fait un contrat du location d’un an pour une maison meublée. Puis comme elle ne nous servait plus à rien, nous avons décidé de la mettre en vente, et nous avons prévenu les locataires, comme la loi nous y oblige. Ils ont bien pris la nouvelle et, quelques temps avant la date de sortie, nous avons reçu un courrier comme quoi les locataires ne trouvaient pas de logement et demandaient un délai supplémentaire. Nous leur avons laissés deux mois de plus car on peut comprendre."

 

Un engrenage négatif

"Le jour de l’état de lieux, nous sommes allés constater l’état de la maison. C’est parti très vite en insulte et en coups. Mon épouse a pris deux coups de poing. La maison était dans un état déplorable et ils ne l’ont pas quittée. Ils ont dit qu’ils ne partiraient pas sans décision de justice . Nous avons appelé la gendarmerie qui nous a donné la procédure à suivre. L’occupation illégale, c’est la goutte d’eau. Toute l’argent que cela nous a fait dépenser, on ne le récupérera pas. L’agression de ma femme, si elle ne relance pas l’affaire, c’est oublié. La personne a reconnu les faits, devait payer 250 euros au pouvoir public et ne l’a pas fait."

"Ajoutez à cela la lenteur administrative, la préfecture qui a fait la sourde oreille, constate Gérald Oberweis. Le fait d’oublier de pousser quand on est victime, c’est lamentable. On a dû jeter tous nos meubles, tout était abimé. Cette histoire a eu un impact sur notre entreprise, on a dû licencier. On a peur des décisions que le gouvernement pourrait prendre notre activité par la suite."

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