Inflation, gestion de la crise sanitaire, vaccination contre la Covid-19... Stanislas Guerini a répondu aux questions de Patrick Roger.
Stanislas Guerini : "La vaccination, c’est la clé"
Alors que le Pass sanitaire a été transformé, le 24 janvier 2022, en Pass vaccinal, les contaminations par la Covid-19 atteignent des records, ayant même dépassé les 500.000 en 24 heures. Pour certains, c’est la preuve de l’inutilité du système, mais ce n’est pas l’avis de Stanislas Guerini, député LREM de Paris et délégué général d'En Marche, qui met l’accent sur l’impact de ces mesures sur la vaccination. "Grâce au Pass sanitaire, on a accéléré la vaccination", rappelle-t-il, soulignant que le Pass sanitaire a sauvé "4.000 vies" selon des études. "Depuis qu’on a annoncé, puis, mis en place le Pass vaccinal, ça a continué de s’accélérer."
"La vaccination, c’est la clé : c’est la clé contre Delta, c’est la clé contre Omicron. Et donc, si nous étions vaccinés, tous vaccinés, on n’aurait pas, au fond, cette crise à l’hôpital", juge le député LREM. Il met en avant les chiffres de la réanimation : "1 personne vaccinée, 38 personnes non-vaccinées. C’est ça la réalité de cette crise aujourd’hui".
Covid-19 : faire payer les soins des non-vaccinés est "un mauvais débat"
Martin Hirsch, à la tête des hôpitaux de Paris, a déclaré qu’il faudrait faire payer les non-vaccinés qui iraient à l’hôpital pour la Covid-19. Une idée que le délégué général d’En Marche balaye d’un revers de la main : "c’est un mauvais débat". Il juge que la mesure serait "inacceptable" car cela signifierait de refuser des personnes à cause de leur impossibilité de payer les soins. "Pas un soignant, en France, refuserait de soigner quelqu’un sous prétexte qu’il n’a pas les moyens."
[#SudRadio] @StanGuerini "Faire payer les non-vaccinés à l’hôpital? C'est un mauvais débat. Ce serait inacceptable" #MartinHirsch #Covid
— Sud Radio (@SudRadio) January 27, 2022
Inflation : les Français sont "bien mieux protégés de l’augmentation des prix" que leurs voisins
Le pouvoir d’achat des ménages français est mis à mal par l’inflation élevée, portée par la hausse des carburants et de l’énergie, entre autres. Certains candidats à la Présidentielle 2022 ont donc proposé des mesures, notamment une baisse des taxes sur les carburants. Le député de Paris rappelle que le gouvernement a déjà mis en place l’indemnité inflation, a annoncé le 25 janvier 2022 le rehaussement du barème de l’indemnité kilométrique de 10%, a mis en place des boucliers tarifaires et a envoyé des chèques énergie en plus. "En réalité, quand on est Français aujourd’hui, on est bien mieux protégé de l’augmentation des prix de l’énergie ou d’autres augmentations de la vie, que dans d’autres pays."
Il tient à souligner que "l’inflation, elle est deux à trois fois plus dans les pays voisins qu’en France". Le résultat, selon Stanislas Guerini, d’une "politique qui protège". Quant à la baisse des taxes sur les carburants, il juge que ce n’est pas "une bonne solution", notamment à cause de l’impact d’une telle mesure sur les caisses de l’État.
Christian Jacob méconnaît "le droit électoral"
Christian Jacob, patron des Républicains, accuse Emmanuel Macron de faire campagne sur les fonds publics, le Président n'étant pas encore officiellement candidat à sa succession. Selon le chef de file des LR, Emmanuel Macron serait presque coupable de "détournement de fonds". Stanislas Guerini estime que "c'est un peu triste" pour Christian Jacob de "méconnaître autant le droit électoral".
Selon lui, cette polémique montre surtout que "ces gens-là n'ont rien à dire au pays", car "la seule obsession des oppositions" serait de savoir quand Emmanuel Macron va être officiellement candidat.
Lien fait par Zemmour entre délinquance et immigration : "Ça s’appelle de la xénophobie"
Éric Zemmour, à la télévision, a une nouvelle fois fait le lien entre immigration et délinquance, une déclaration qui a conduit l’association SOS Racisme à déposer une plainte contre le candidat à la Présidentielle. "Je comprends totalement la position de SOS Racisme", déclare Stanislas Guerini qui annonce soutenir la démarche.
Le candidat d’extrême-droite, selon le député de Paris, est dans une "spirale de la radicalité". "Il fait un lien absolu, même pas discuté, entre le fait d’être une personne d’origine étrangère et le fait d’être un délinquant. Eh bien, ça s’appelle de la xénophobie."
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