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Stanislas Guerini : "le gouvernement n'a pas menti !"

Stanislas Guerini, délégué général d'En Marche et député LREM de Paris, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 3 avril sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Stanislas Guerini, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 3 avril à 7h40.

Stanislas Guerini : "le déconfinement sera long et progressif"

Édouard Philippe a assuré jeudi 2 avril que le confinement ira au-delà du 15 avril, et qu'il n'y aurait sans doute pas de baccalauréat sous sa forme classique. "Il est trop tôt pour donner la date de sortie du confinement, affirme Stanislas Guerini. La bataille n'est pas encore gagnée. Il faut continuer, chacun à notre place, à lutter contre ce virus, il faut encore sauver des vies. Une étude d'un institut médical anglais a montré que le confinement en France permet de sauver une vie toutes les 8 minutes et que probablement, ce chiffre augmentera, explique-t-il. Selon lui, il serait déraisonnable de nous projeter dès maintenant dans la phase de déconfinement. Le Premier ministre l'a dit hier soir, le déconfinement sera long et progressif", rappelle le délégué général d'En Marche.

 

Est-ce une erreur d'avoir parlé du déconfinement le 31 mars ?, s'interroge Patrick Roger. "Ça n'est jamais une erreur de répondre aux questions qu'on nous pose !, se défend Stanislas Guerini. Nous avons répondu, notamment à Jean-Luc Mélanchon, sur le déconfinement, souligne-t-il. Il est normal que le Parlement contrôle le gouvernement et questionne le Premier ministre. Et il est normal que le gouvernement réfléchisse à la stratégie de déconfinement !, estime-t-il. Il ne faut pas imaginer que le déconfinement sera le symétrique du confinement. Il y a eu une certaine brutalité, où la France entière est entrée en même temps en confinement".

 

"Certains, dont Marine Le Pen, n'ont aucune digue, sont prêts à tous les mensonges"

La mission d'information suffira-t-elle ou y aura-t-il une commission d'enquête parlementaire à la sortie de la crise ? "Il ne faut pas confondre les moments !, affirme le député. Nous avons besoin de la mission d'information maintenant. Nous sommes dans une guerre, il ne faut pas faire à côté une sorte de procès politique, qui n'a pour seule conséquence que de déstabiliser ceux qui doivent prendre des décisions qui sauvent des vies. La mission d'information est le juste instrument pour qu'on soit dans une démocratie, en transparence, que les députés posent des questions et remontent la réalité du terrain. Ensuite, évidemment, il peut y avoir un deuxième temps où se posent toutes les questions sur l'ordonnancement des décisions, notre système de santé. Il faut dire maintenant les choses, en transparence, avec humilité, et c'est ce que fait le gouvernement, le Premier ministre", estime Stanislas Guerini.

Il y aurait donc une tentative de déstabilisation de la part de certains partis ? Stanislas Guerini "distingue la logique de la critique constructive et celle du procès politique. La majorité des oppositions est responsable, reconnaît-il. Et certains, dont Marine Le Pen, n'ont aucune digue, sont prêts à tous les mensonges. Pour lui, ils instillent un poison du mensonge qui n'a pour but que de déstabiliser, affaiblir le gouvernement. Ça n'est pas responsable, ni à la hauteur de la crise sanitaire que l'on vit en ce moment".

 

"Le gouvernement n'a pas menti, il a communiqué de manière transparente et humble depuis le début de la crise du coronavirus"

Certains reprochent de leur côté le manque de transparence du côté du gouvernement, notamment concernant les masques. "Je ne peux pas laisser parler de mensonge !, s'insurge Stanislas Guerini. Le gouvernement n'a pas menti, il a communiqué de manière transparente et humble depuis le début de la crise du coronavirus. La stratégie du gouvernement est constante depuis le début : d'abord de dire les choses en transparence et ensuite, d'appuyer les décisions des politiques sur la base des recommandations des scientifiques et des autorités sanitaires. Il faut constater que tout le monde s'est trouvé pris au dépourvu, y compris les autorités sanitaires, se défend-il. Nous avons adapté nos décisions au fur et à mesure, il faut le dire, avec humilité ! Parler de mensonge concernant le gouvernement, c'est faux !".

"Dans le cadre de la mission d'information, le gouvernement doit pouvoir exposer en transparence sa stratégie, ajoute-t-il. Pour le déconfinement, le gouvernement en parlera devant la mission d'information, qui est aussi une manière de créer de la confiance".

"Sur les masques, le gouvernement français a été l'un des premiers à prendre des mesures pour réquisitionner des masques, soutient le délégué général d'En Marche, avec une stratégie claire : faire en sorte que l'utilisation des masques soit concentrée sur ceux qui sont en première ligne, c'est-à-dire nos soignants. Nous aurions évidemment préféré démarrer cette crise avec un stock plus important de masques, il faudra en tirer les conséquences", reconnaît-il.

 

"L'urgence du moment, ce ne sont pas les élections, c'est de sauver des vies"

Les municipales vont vraisemblablement être reportées. "Je suis favorable à suivre ce qu'on a voté à l'Assemblée nationale dans le cadre de la Loi d'urgence, confie le député. Le 23 mai, il y aura un rapport des autorités sanitaires qui dira si oui ou non il est raisonnable de tenir le deuxième tour autour du 21 juin. Il faudra s'appuyer sur cet avis et réunir les différentes formations politiques et choisir ensemble la bonne date pour organiser le cycle électoral des élections à venir le cas échéant. Mais l'urgence du moment, ce ne sont pas les élections, c'est de sauver des vies", rappelle Stanislas Guerini.

 

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