Les obsèques du jeune homme se sont déroulées jeudi dernier dans la plus grande discrétion. "Il était essentiel pour sa famille que l’on puisse respecter l’intimité de ces obsèques. Tout le monde peut le comprendre, après ce deuil tellement nationalement discuté", explique Cécile de Oliveira, avocate de la famille de Steve Maia Caniço.
Des violences très difficiles à supporter
Le corps du jeune homme disparu le soir de la fête de la musique à Nantes, suite à une intervention policière, a été retrouvé dans la Loire. Cette intervention policière est au cœur de toutes les interrogations. Est-ce le moment de revenir au calme ? "J’ai toujours pensé qu’il était essentiel de rester dans le calme, surtout après la mort tragique d’un jeune homme. Les violences ont été pour nous très difficiles à supporter", confie l'avocate.
Quid des conclusions de la police des polices ne faisant pas de lien entre l’intervention de la police et la mort de Steve Maia Caniço ? "Ces conclusions venaient mettre hors de cause de manière très hâtive la police. Je rappelle juste que ces conclusions administratives rédigées le 16 juillet et dont le Premier Ministre a donné lecture le 30 juillet ont été depuis légèrement remises en cause, y compris par la directrice de l’IGPN dans la presse."
L’enquête n’est pas à l’arrêt
Une information pour homicide involontaire a été ouverte et, fait rarissime, les deux juges d’instruction nantais ont demandé à être dessaisis, demandant le dépaysement du dossier. "Je comprends et respecte cette décision, une décision de sérénité pour l’instruction. Ce serait difficile pour eux d’instruire sur leurs propres enquêteurs. Mais l’enquête n’est pas à l’arrêt."
De plus en plus de témoignages paraissent également, parlant d’une intervention brutale et soudaine, notamment dans le JDD. "Certains de ces témoignages paraissent essentiels pour la compréhension de ce qui s’est passé. Il apparaît de plus en plus clairement que Steve Maia Caniço est mort dans les premières minutes de l’intervention policière. C’est essentiel. Je suis persuadée de ce lien entre sa mort et l’intervention."