Quatorze personnes ont été interpellées ces deux derniers jours dans les environs de Strasbourg après des "incidents", violences et dégradations, notamment de véhicules, à quelques jours du réveillon sous haute surveillance de la Saint-Sylvestre, a-t-on appris dimanche de sources policières et auprès de la préfecture.
"Des incidents ont eu lieu ces derniers jours au sein de certains quartiers de l'agglomération strabourgeoise", a indiqué à l'AFP la préfecture, précisant que le préfet "condamne avec force et vigueur ces actions menées par de jeunes délinquants".
Des "opérations spécifiques ont été menées, sur sa demande, avec l'appui de la CRS 8, spécialisée dans la gestion de ces phénomènes", a encore déclaré la préfecture.
"Ces opérations ont permis l'interpellation de 11 personnes (samedi) et trois personnes la veille, qui seront présentées à la justice".
Depuis le 25 décembre, plusieurs faits de violence avec notamment des tirs de mortiers d'artifice à l'encontre des forces de l'ordre ont été recensés, a appris l'AFP de source policière.
Des destructions par le feu de véhicules ou des feux de poubelles ont aussi été recensés.
Les faits se sont principalement produits dans les quartiers sensibles de Hautepierre et Cronenbourg, selon la police.
Le syndicat Alliance Police Strasbourg a dit dans un communiqué transmis à l'AFP condamner "avec force les violences urbaines qui frappent à l’approche du nouvel an", dénonçant des "actes criminels intolérables" et réclamant "une réponse pénale ferme et immédiate".
En amont de la nuit sous haute surveillance partout en France de la Saint-Sylvestre, la préfecture a précisé que "le dispositif sera adapté en permanence pour lutter contre ces violences, qui ne sont pas acceptables".
L'an dernier, la nuit de la Saint-Sylvestre avait été marquée par une "forte diminution des violences urbaines" dans le Bas-Rhin, avait indiqué la préfecture, avec une baisse d'un tiers des véhicules brûlés par rapport à l'année précédente. Vingt-huit personnes avaient été interpellées dont 14 mineurs.
AFP / Strasbourg (AFP) / © 2024 AFP