À l’approche de l’élection présidentielle, la chasse aux fonctionnaires est-elle de nouveau ouverte ? Valérie Pécresse, comme d’autres candidats déclarés, envisagent des suppressions de postes dans la fonction publique. En effet, les effectifs des trois fonctions publiques étaient de 5,613 millions de fonctionnaires à la fin de 2019, soit 21% de plus que fin 1997, soit près d’un million de postes supplémentaires entre 1997 et 2019.
Suppressions de postes de fonctionnaires : "Les Français sont attachés au service public"
"Pour moi, c’est une nouvelle fois une chasse aux fonctionnaires, c’est inacceptable, estime néanmoins Luc Farré, secrétaire national de l'UNSA et secrétaire général de l'UNSA-Fonction Publique. On ne peut pas, tous les cinq ans, commencer une campagne d’élection présidentielle en disant qu'il faut supprimer des postes de fonctionnaires. C’est trop facile."
"On a vu pendant la crise sanitaire que les fonctionnaires ont permis au pays de tenir, estime-t-il. Pendant la crise des Gilets Jaunes, on réclamait des services publics de proximité. On voit bien que les fonctionnaires sont utiles au pays. Par ailleurs, quand on interroge tous les investisseurs étrangers, ils vous diront que c’est l’une des forces de ce pays. Les Français sont attachés au service public."
Suppressions de postes de fonctionnaires : "Lesquels n’ont pas d’utilité dans notre pays ?"
Si la question se pose depuis des années, ce n’est sans doute pas par hasard, entre nombre pléthorique de fonctionnaires et absence de redéploiement. "Je suis prêt à parler avec tous les candidats à la présidentielle qui veulent développer les services publics, affirme le secrétaire national de l'UNSA. Or, on commence par dire que l’on veut supprimer des postes de fonctionnaires : c’est trop facile."
Quelle question voudrait-il poser à Valérie Pécresse, qui prône la suppression de 150.000 à 200.000 postes dans la fonction publique ? "Quels sont les fonctionnaires que vous voulez réellement supprimer ? Lesquels n’ont pas d’utilité dans notre pays ? Je n’en vois aucun, expliquez-moi comment le pays va fonctionner si vous supprimez 200.000 postes de fonctionnaires", répond Luc Farré.
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