La mort de Naomi Musenga avait mis en lumière quelques dysfonctionnements au sein du Samu lorsque la jeune fille s’était fait railler par deux opératrices qui ne la prenait pas au sérieux. Les causes de sa mort peuvent également mettre en avant un sujet moins connu mais qui touche tout les Français : les dangers du paracétamol.
Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et Président de la Fédération des Médecins de France, explique : "Le paracétamol est dangereux quand on dépasse la dose. Ce qui serait bien c’est de savoir pourquoi Naomi en a pris autant, pourquoi elle souffrait au point d’en ingérer toute cette quantité. Le Doliprane, le Dafalgan, et tous les médicaments à base de paracétamol ne sont pas anodins, il y a des posologies à respecter !".
Autre danger également, prendre plusieurs médicaments sans savoir que vous dépassez la dose de paracétamol prescrite. Par exemple, si vous ingérez un Doliprane, et dans la même journée, de la Lamaline ou de l’Ixprim (deux anti-douleurs), vous pouvez sans même le savoir, faire une surdose de paracétamol. Jean-Paul Hamon conseille donc "d’être toujours très attentif".
Pour limiter ces possibles overdoses, côté anglo-saxon on a pris des mesures drastiques : "Ils ont limité le nombre de comprimés par boîte" explique le médecin. Car une surdose peut parfois s’avérer volontaire et "oui, on peut se suicider au paracétamol" confirme Jean-Paul Hamon qui ajoute : "Le paracétamol détruit les cellules hépatiques donc vous vous retrouvez en cas d’hépatite toxique et vous mourrez".
Et afin d’alerter au maximum le patient sur ces sujets qui sont parfois méconnus du grand public, Jean-Paul Hamon ne cesse ne le rappeler : "Beaucoup de personnes ignorent tout cela et pourtant les dégâts peuvent être irréversibles".
Réécoutez l'interview de Jean-Paul Hamon