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Suspension du vaccin AstraZeneca : "Suspension ne signifie pas culpabilité"

La France a suspendu provisoirement l'utilisation du vaccin AstraZeneca. Jean Sibilial, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg et rhumatologue , était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 16 mars. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

"On reviendra à la vaccination si c’est possible"

Que penser de cette décision prise au nom du principe de précaution, alors que la vaccination était censée devoir accélérer ? "Je pense qu’elle est logique. C’est une vaccination, un traitement préventif, explique Jean Sibilial, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg. Tout indicateur partagé dans plusieurs pays justifie une suspension temporaire. La suspension ne signifie pas la culpabilité de la vaccination."

"S’il y a un risque potentiel, on l’étudie, et on reviendra à la vaccination si c’est possible dans un deuxième temps, estime le rhumatologue. Certes, on manque de recul, mais des études et tests avaient été faits en amont, et les quelques effets secondaires n’étaient pas de nature à le remettre en cause. Est-ce possible qu’un vaccin engendre un trouble de la coagulation ? Oui, vu que l’on injecte un adénovirus. D’abord, l’événement peut être très rare. D’ailleurs il l’est, de l’ordre de 1 sur 100.000. Or les études ont inclus 40.000 patients au total. "

"Un système de surveillance comme jamais"

"La première explication est que l’événement était tellement rare qu'il n'était pas visible dans une étude, même de 40.000 patients, estime Jean Sibilial. Ensuite, les volontaires sains qui rentrent dans les études d’évaluation sont malgré tout triés. C’est vrai dans toutes les études : on n’a pas pris que des gens en mauvaise santé, ce n’est pas la vraie vie. Là, on a vacciné 17 millions de personnes et on peut voir des choses qui n’étaient pas visibles à l’étape de l’évaluation."

Est-il surpris par les quelques cas annoncés ? "Il faut analyser le nombre de cas par rapport au nombre de vaccinés, juge le doyen de la faculté de médecine de Strasbourg. Aujourd’hui, cette statistique n’est pas parlante. Deuxième élément à étudier avec beaucoup plus de finesse, c’est la description de ces cas. Les Allemands ont décrit des coagulations dans les veines du cerveau. C’est très rare. Si la moitié des malades ont des coagulations à des endroits inattendus, ce n’est pas la phlébite du mollet, extrêmement banale, avec 200 patients sur 100.000. Si ce sont des troubles de coagulation chez des gens jeunes, c’est différent. On est dans un système de surveillance comme jamais. Un seul malade dans un seul pays est capable de déclencher un signal. C’est rassurant car on n’a jamais fait une telle vaccination à l’échelle de la planète."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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