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Synagogue de La Grande-Motte: le parquet demande la mise en examen et l'incarcération de l'incendiaire

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé mercredi dans un communiqué avoir ouvert une information judiciaire et requis la mise en examen et l'incarcération du principal suspect de l'attaque de la synagogue de La Grande-Motte (Hérault) samedi.

Pascal GUYOT - AFP/Archives

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé mercredi dans un communiqué avoir ouvert une information judiciaire et requis la mise en examen et l'incarcération du principal suspect de l'attaque de la synagogue de La Grande-Motte (Hérault) samedi.

Le Pnat demande notamment la mise en examen de "EHK", Algérien de 33 ans en situation régulière et inconnu des services spécialisés, pour tentative d'assassinats terroriste commis en raison de la race ou de la religion et association de malfaiteurs terroristes.

Un juge d'instruction est saisi du dossier et doit se prononcer sur cette mise en examen. Ce sera ensuite à un juge des libertés et de la détention (JLD) de dire s'il suit les réquisitions de placement en détention provisoire.

Un policier devant une voiture brûlée placée sur la plateforme d'un véhicule de remorquage à La Grande Motte, deux jours après l'attentat contre une synagogue, le 26 août 2024 dans l'Hérault

Un policier devant une voiture brûlée placée sur la plateforme d'un véhicule de remorquage à La Grande Motte, deux jours après l'attentat contre une synagogue, le 26 août 2024 dans l'Hérault

Pascal GUYOT - AFP

D'après le Pnat, EHK "s'est radicalisé dans la pratique de sa religion depuis plusieurs mois et nourrit également, de longue date, une haine des juifs, plus spécialement focalisée sur la situation en Palestine".

"Il a reconnu les faits dès sa première audition" et "expliqué avoir agi pour soutenir la cause palestinienne, contestant toute intention homicide mais concédant avoir eu l'intention de faire peur", d'après le ministère public.

Le juge d'instruction puis le JLD devront également se prononcer sur le cas d'un homme de son entourage "avec lequel EHK apparaît avoir partagé son projet", et pour lequel le Pnat a requis une mise en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et une incarcération.

Enfin, le Pnat souhaite qu'un troisième homme qui a convoyé du Grau-du-Roi à Nîmes l'incendiaire présumé soit mis en examen pour recel de malfaiteur terroriste et placé sous contrôle judiciaire.

Image de vidéosurveillance obtenue par l'AFP, le 24 août 2026, montrant un suspect potentiel, muni de deux bouteilles vides, un drapeau palestinien autour de la taille, quittant les lieux où deux voitures ont pris feu devant la synagogue de la Grande-Motte, dans l'Hérault

Image de vidéosurveillance obtenue par l'AFP, le 24 août 2026, montrant un suspect potentiel, muni de deux bouteilles vides, un drapeau palestinien autour de la taille, quittant les lieux où deux voitures ont pris feu devant la synagogue de la Grande-Motte, dans l'Hérault

- - -/AFP

Samedi matin peu avant 08H30, EHK a été filmé par des caméras de vidéosurveillance, le visage découvert et un drapeau palestinien déployé autour de la taille, alors qu'il tentait de mettre le feu autour de la synagogue Beth Yaacov de cette ville balnéaire, avant l'office matinal du shabbat qui accueille habituellement de nombreux fidèles.

Le suspect n'a pas pénétré dans l'édifice religieux mais tenté de démarrer un incendie "dans différents points de l'emprise de la synagogue", alors que cinq personnes, dont le rabbin, se trouvaient à l'intérieur.

Il a ensuite pris la fuite et été interpellé samedi soir à Nîmes.

Gabriel Attal et Gérald Darmanin entrent dans la synagogue de La Grande-Motte, dans l'Hérault, visée par une attaque, le 24 août 2024

Gabriel Attal et Gérald Darmanin entrent dans la synagogue de La Grande-Motte, dans l'Hérault, visée par une attaque, le 24 août 2024

Pascal GUYOT - AFP/Archives

Dimanche, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, a estimé qu'un "drame a été évité" de justesse et dénoncé un "acte antisémite".

Le suspect, d'après le Pnat, était porteur d'une hache et d'une arme de poing.

"Les conditions de réalisation (mode opératoire, cible)" de cet acte sont pour le Pnat "de nature à instaurer dans la population un climat de peur et d'insécurité et à faire naître dans la communauté juive et au-delà, un sentiment d'effroi et de menace directe".

Il "constitue le premier passage à l'acte violent à caractère antisémite dont le Pnat s'est saisi" depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, souligne ce parquet spécialisé.

AFP / Paris (AFP) / © 2024 AFP

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