Ce lundi, le ministre des Affaires Étrangères, Jean-Yves Le Drian, a affirmé que la France avait l'intention de rapatrier les enfants des camps du nord-est de la Syrie. Mais ce sera les enfants et uniquement les enfants. Pour Georges Fenech, avocat, ancien député et ancien magistrat, cette mesure va dans le bon sens. Mais il faut faire plus que du simple "cas par cas".
Invité de Sud Radio, Georges Fenech a expliqué que "aujourd'hui, le enfants de Djihadistes en Syrie sont dans des sortes de prisons, des camps notamment sous la responsabilité des kurdes. Il y a un appel qui est lancé ce mardi par Amnesty International. La France s'honorerait de rapatrier ces enfants mineurs dont certains sont nés sur place, qui sont français, qui n'ont aucune responsabilité des crimes commis par leurs parents. Et je ne vois pas pourquoi la France ne ferait pas ce que fait la Belgique, l'Allemagne, la Finlande ou la Suède. Il faut rapatrier ces enfants parce qu'autrement, si vous les laissez là-bas, vous en ferez potentiellement des bombes humaines".
"C'est l'honneur de la France de refaire revenir ces enfants prisonniers en Syrie"
"C'est l'honneur de la France, et ce sont ses engagements internationaux que de refaire revenir ces enfants qui ont assisté à des crimes abominables, des décapitations, rappelle Georges Fenech. Il faut les faire revenir, les placer et les soigner. Pour ce qui est du placement, ce sont les départements, l'aide social à l'enfance qui les prend en charge. Quand c'est possible de les placer chez un membre de la famille comme un grand-père ou une grand-mère, on le fait. Autrement, ils sont dans des centres d'accueil et ils sont soignés psychologiquement".
Mais notre invité regrette qu'Emmanuel Macron n'aille pas plus loin dans sa politique d'accueil pour des enfants parfois très jeunes. "Il faut vraiment sortir de ce traitement au cas par cas qu'utilise le chef de l'État aujourd'hui. Il faut faire revenir ces enfants qui sont en danger de mort".
"L'opinion publique est très sensible sur ce sujet"
"Le cas par cas voulu par Macron ? On voit qu'il n'y a pas une grande motivation aujourd'hui de la part du gouvernement parce que le sujet est sensible, rappelle Georges Fenech. L'opinion publique est très sensible sur ce sujet. Il a plutôt tendance à dire : "Il faut les laisser là-bas". Pour les adultes, je suis d'accord mais pour les enfants, vous avez enfants de 4, 5 ou 6 ans qui sont en danger, qui n'ont aucune responsabilité. Ils sont, quoi qu'on en dise, français. Ce n'est pas parce que leurs parents ont déchiré leur carte d'identité que les enfants ne sont pas français. C'est un sujet douloureux dont on va parler dans les jours qui viennent".
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