Pas moins de 25 pigments et substances utilisés par les tatoueurs viennent d’être interdits d’usage du fait de leur toxicité.
"C'est comme retirer la farine aux boulangers"
"Je suis en colère parce que l’on nous interdit ces pigments sans nous prouver leur toxicité, s’insurge Cyril Auville dit "Tin-tin", président du Syndicat National des Artistes Tatoueurs (SNAT). Tout le problème est là : il n’y a aucune alerte sanitaire de cancer de la peau. Les seules études en ce sens ont prouvé qu’il y avait moins de cancer de la peau que chez les gens n’ayant pas de tatouages."
"C’est vraiment un principe de précaution absolument ridicule, estime-t-il. C’est comme si, du jour au lendemain, on retirait la farine aux boulangers. On ne peut tout simplement plus travailler. Des pigments rouge ou jaune, c’est une chose, mais même du noir, on n’a pas le droit de s’en servir. Tout doit être refait en fonction de nouvelles normes qui ne servent à rien, à part justifier le salaire de technocrates."
[#SudRadio] Cyril Auville dit "Tintin", président du Syndicat National des Artistes Tatoueurs
🗣️ "L'UE nous interdit certains pigments pour leur toxicité mais personne n'a prouvé ça ! C'est un principe de précaution ridicule ! C'est comme si on retirait la farine aux boulangers" pic.twitter.com/bvSQvIVl8t
— Sud Radio (@SudRadio) January 5, 2022
"Qu'ils taxent les produits de tatouage"
De plus en plus de Français se font tatouer. Que disent les scientifiques sur ces pigments ? "Tous contredisent ce que dit l’Europe, insiste Tin-tin. Il n’y a aucun danger. Le principe de précaution est bien gentil. Si l'on veut retirer les produits cancérigènes, on n’a qu’à retirer les cigarettes qui, elles, sont cancérigènes. Mais l’État prend tellement de taxes dessus que cela ne le dérange pas de les vendre !"
"Il n’y a aucune alternative, aucune solution de remplacement, rappelle le président du SNAT. Qu’ils prennent des énormes taxes sur les produits de tatouages. Et là, peut-être qu’ils accepteront que l’on puisse tatouer. C’est vraiment d’un ridicule absolu. Nous n'avons pas grand espoir que ce texte soit retiré. Nous avons fait une pétition qui a battu des records, avec 175.000 signatures. Cela fait des mois qu’on leur écrit sans aucune réponse. Nous sommes dans un flou total."
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