Reportage de Mayeule de Charon.
"4 heures de visio par jour pour s’assurer que la personne était effectivement présente"
Pour mieux encadrer ce télétravail, Béatrice Clicq, de Force Ouvrière, pointe du doigt des dysfonctionnements apparus pendant le confinement : "on a pu observer des situations où des salariés se trouvaient obligés de faire au moins quatre heures de visio par jour, a priori des visios qui n’avaient d’autre finalité que de surveiller le fait que la personne était effectivement présente, connectée, et pas en train de faire autre chose".
Du coté du patronat, on tire aussi les leçons de ce télétravail organisé dans l’urgence. Michel Picon est le vice-président de l’Union des entreprises de proximité : "le management à distance d’une équipe, c’est une véritable formation. C’est pas simple de manager des gens sans les fliquer, faire en sorte que les gens soient dans des horaires normaux, qu’ils ne soient pas dans des horaires pas possibles".
Encadrement légal du télétravail : "les entreprises n’ont pas forcément besoin que l’on en rajoute"
Mais hors de question pour l’instant d’aboutir à de nouvelles normes, la législation actuelle suffit, estime Michel Picon : "dans ce pays, dès qu’il y a une émotion, il faut un texte et une loi. On est étouffés. Les entreprises aujourd’hui n’ont pas forcément besoin que l’on en rajoute".
Deux autres réunions entre patronat et syndicats sont prévues d’ici septembre 2020.
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