Le directeur général de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Nicolas Lerner, alerte dans les colonnes du quotidien Le Monde sur les dangers de l’islamisme et des extrêmes, ultra-gauche comme ultra-droite.
"Nous assistons à une montée de la violence"
"Il est vrai que cette intervention vient dans un contexte assez particulier, après des émeutes, rappelle Guylain Chevrier, docteur en histoire, vice-président du Comité Laïcité République. Peut-on parler d’une banalisation de la violence ? "Il y a cet aspect de remise en cause de nos fondamentaux démocratiques. L’action violente transgresse nécessairement les grands principes, dont la liberté d’expression."
"Un certain nombre d’élus ont été attaqués. Et pas simplement par l’ultra-droite, mais par l’ultra gauche, qui est presque devenue un phénomène de société. On l’a aussi vu dans le cadre des émeutes avec l’attaque à la voiture bélier du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses. Nous assistons à une montée de la violence à différents niveaux, par différentes mouvances. "
🔴 Le patron de la DGSI appelle à la vigilance face à la résurgence des actions violentes du djihadisme, de l’ultra gauche et de l’ultra droite
🎙 Explications avec Guylain Chevrier (@comitelaicite)
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Terrorisme : "Une résilience des mouvements djihadistes"
"Nous sommes en quelque sorte sur une accumulation des risques, analyse Guylain Chevrier, docteur en histoire, vice-président du Comité Laïcité République. Les extrêmes se répondent dans une forme de radicalisation. On ne parle pas encore de violence terroriste, à proprement parler. Mais il y a un véritable risque que cette violence puisse s’inscrire dans cette menace terroriste."
Selon Nicolas Lerner, "le djihadisme sunnite, qui est le seul qui ait tué en France ces dernières années, reste la principale menace terroriste à laquelle notre pays est confronté, et ce durablement."
"Il y a une certaine résilience de ces mouvements djihadistes, confirme Guylain Chevrier. On voit se reconstituer cette mouvance à la faveur des crises locales. Il y a aussi une inquiétude vis-à-vis de ceux sortant de prison. Qu’ils soient passés à l’acte ou pas, nous avons plusieurs centaines d’individus sortis, et une quarantaine vont sortir par an."
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