Sidérante course aux tests des parents et enfants ces derniers jours, depuis la rentrée des classes de janvier. Est-ce que cela angoisse les enfants, ou s’adaptent-ils à tout, comme ils le font maintenant depuis déjà deux ans ?
Tests : "De plus en plus d’enfants ne veulent plus à aller à l’école"
"Là, la pression commence à devenir un petit peu lourde pour eux, estime Stéphane Clerget, pédopsychiatre. Depuis le début de l’année, on voit devant l’entrée de l’école les enfants stressés à l’idée de pouvoir rentrer ou pas, le directeur devant qui filtre, les parents avec les papiers, les tests, les attestations sur l’honneur. Ils ont appris la veille que leur enfant pourrait ne pas rentrer à l’école…"
"L’état de tension est très important, explique-t-il. On voit de plus en plus d’enfants qui ne veulent plus à aller à l’école. Ils préfèrent rester à la maison, ils sont angoissés. On leur a imposé le masque dans la rue dans le même temps. Cela devient difficile pour eux, sans parler des tests PCR qui leur font mal. On se demande pourquoi on n’a pas facilité l’accès au test salivaire, complètement indolore, en tout cas plus fiable que les autotests."
"Les parents, premier rempart des enfants"
"En tant que parent, l’important est d’essayer de garder son calme et ses angoisses, explique l'auteur de "L’intelligence spirituelle de votre enfant" aux éditions Leduc. Il y a une telle anxiété généralisée. Le premier rempart des enfants, ce sont les parents. Il faut prendre sur soi et être le plus apaisant, rassurant possible. L’essentiel est là. Le maintien de la scolarité est l’intérêt des enfants. Ils doivent pouvoir continuer d'aller à l’école."
Risquent-ils de sortir de cette crise sanitaire avec des effets durables ? "On peut le penser, même s’il n’y a pas pour l’instant d’études qui permettent de l’affirmer. On observe quand même un retour d’un état d’anxiété des enfants, qui s’était calmé. Ils ont du mal à dormir. Leur état global émotionnel se dégrade. On les a quand mêle un peu désignés du doigt. On peut imaginer qu’ils seront avec un état d’insécurité plus important, qui persistera peut-être à l’âge adulte."
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