Reportage auprès des usagers du TGV Gare de Lyon de Clément Bargain pour Sud Radio
TGV italiens : "C'est scandaleux, ils profitent des investissements passés faits par l'État"
La SNCF est désormais concurrencée sur la grande vitesse. Prendre un TGV italien pour un Paris-Lyon ou un Paris-Chambéry est impensable pour Christophe et Catherine, tous les deux très attachés à la SNCF. "Ouvrir certains services à la concurrence, oui, mais des services stratégiques comme ça, non !", estime Christophe. Pour Catherine, "le transport doit être un monopole d'État, c'est un bien public".
L’ouverture à la concurrence inquiète de nombreux usagers comme Joëlle, qui redoute "les risques de mettre un service public précieux au service d'intérêts privés qui vont essayer de faire des profits, de nourrir des actionnaires au lieu de chercher le bien public". Léo est lui aussi farouchement opposé à la circulation en France d'un train étranger : "ce qui est scandaleux, c'est que les groupes privés profitent des investissements passés faits par l'État. Ils arrivent tranquillement la fleur au fusil et bénéficient de cet investissement fait par l'ensemble des Français pour le service public", déplore-t-il.
"Ça a un effet immédiat et ensuite les prix repartent à la hausse. Ça s'appelle du marketing !"
Trenitalia veut défier la SNCF, notamment sur les prix. La compagnie italienne promet des Paris-Lyon à partir de 23 euros et 29 euros pour un Paris-Milan. Un argument qui ne convainc pas Richard : "on nous a toujours expliqué que ça permettra de baisser les prix. Or, on s'aperçoit qu'en réalité ça a un effet immédiat et qu'ensuite les prix repartent à la hausse. Ça s'appelle du marketing !", dénonce-t-il.
Les TGV italiens circuleront à partir du 18 décembre, deux allers-retours Paris-Milan par jour sont prévus.
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