Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
Dans le camp, l'école se fait dans un petit Algeco. Par petits groupes, les enfants font les exercices déposés dans des enveloppes par leurs enseignants. "33+9? 42. C'est ça !" Avec eux pour les aider, des étudiants volontaire comme Julie et Thaïs , étudiantes en dentaire, qui s'amusent de l'esprit de compétition qui s'instaure dans une saine émulation. "Ils demandent s'ils peuvent venir à un deuxième créneau l'après-midi, au lieu d'une seule fois. Cela nous apporte aussi à nous de voir ces enfants trop contents de travailler".
Les enfants se bousculent pour venir en classe. Tous ont comme exemple Andrei Nicolae, 18 ans, animateur. Le jeune homme a grandit ici et vit toujours dans ce camps ou s’entassent 250 personnes depuis 10 ans.
"C'est important, c'est avec l'école qu'on peut réussir dans la vie" - Andreï
Dès le début de l’épidémie, l’association a cherché à maintenir le contact avec l’école, située à l’extérieur du camp, explique Nathanael Vignaud , coordinateur du projet. "L'idée, c'est pas de rattraper tout le retard en français ou en mathématiques mais de maintenir le lien avec l'école. Avec le collège, on a un cours virtuel avec une enseignante qui fait cours sur tablette."
Une école invisible pour maintenir le lien de ces milliers d’enfants qui vivent en camps ou squats en France, subissant doublement les effets du confinement.