Un reportage de Christine Bouillot à Toulouse pour Sud Radio.
Depuis hier, l’école à la maison est lancée pour 12 millions d élèves et 850 000 enseignants. Sauf pour les enfants des personnels dits prioritaires, à savoir le personnel soignant, les services de sécurité et les militaires. Ainsi, leurs enfants sont accueillis dans des établissements scolaires avec des enseignants volontaires, comme dans cette école primaire du nord de Toulouse, à Beauzelle.
Pas de nouvelles notions au programme, des fiches individualisées
Cette fois, le mode de fonctionnement semble déjà bien rodé. Dans les classes de primaire par exemple, Sandra Da Silva, jeune enseignante, retrouve des élèves qu’elle avait déjà accueilli lors du premier confinement. De nouveau volontaire, elle encadre ces enfants, parmi lesquels Thomas, dix ans, dont les deux parents sont médecins, qui témoigne. "Pour moi, c'est plus compliqué de travailler tout seul à la maison parce qu'ici, je peux demander à la maîtresse alors qu'à la maison, Papa et Maman ne sauront pas forcément", se réjouit Thomas.
"Je retrouve certains élèves que j'ai eu au printemps dernier mais qui ne sont pas dans ma classe en temps normal. Mes collègues ont préparé la semaine dernière un programme pour cette semaine donc ils sont tous arrivés avec des fichiers de travail différents cette semaine. Là, on cible mathématiques-français en priorité et toutes les notions de cette semaine ont déjà été vues en classe. Pas de nouveauté pour cette semaine puisqu'ils sont en autonomie."
Un système bien en place qui convient aux élèves
Les enfants travaillent en effet en autonomie avec du travail donné par leurs enseignants et Andréa, en CM1, préfère l’ambiance de la classe à l’école à la maison.
"Moi, je préfère l'ambiance de classe. Je travaille mieux, je comprends mieux."
Mostafa Fourar, recteur de l’académie de Toulouse, relativise sur la situation qui ne durera qu'une semaine, a priori. Car si tout va bien, le retour en classe pour les primaires est prévu le 26 avril prochain.
"Il y a une différence énorme, c'est que ça ne va durer qu'une semaine pour les primaires alors qu'en mars dernier, on ne savait pas combien de temps cela allait durer. C'est moins dramatique."