La colère gronde dans beaucoup de grandes agglomérations contre les ZFE. Des Zones à Faible Émission qui interdisent ou limitent la circulation des voitures et camionnettes, avec les vignettes Crit'Air 3, 4 ou 5. Un calendrier de mise en place se déploie pour faire la chasse aux voitures les plus polluantes. Mais est-ce bien raisonnable, et juste ?
ZFE : un critère de date de mise en circulation
Un collectif demande la suspension de la ZFE dans la métropole de haute-Garonne, autour de la ville de Toulouse. Pour Bernard Marquié, ancien adjoint au maire de Toulouse et cofondateur de ce collectif, "cette ZFE ne frappe pas que les Toulousains, mais tous ceux qui viennent en voiture à Toulouse étudier, travailler, se soigner. Où que l’on habite, on sera interdit de séjour si l’on a un véhicule classé Crit'Air 4 et 5 dès aujourd’hui, et Crit'Air 3 dès l’an prochain."
Peut-on dire que toutes ces voitures sont vraiment polluantes ? "Pas toutes, le critère qui a été retenu est celui de la date de mise en circulation. Elles passent un contrôle technique régulier, y compris sur le plan de la pollution. On se demande à quoi sert ce contrôle. Après, ce n’est pas en fonction de la puissance et du poids, plus importants que la date de mise en circulation. Quand vous avez des Porsche ou des Maserati, qui consomment 11 ou 12 litres aux 100 km, elles paient le malus écologique, mais elles sont Crit'Air 1."
🔴 #Toulouse : le Collectif 31 proteste contre les #ZFE
🗣️Bernard Marquié : "Une partie importante de la population ne va plus pouvoir se déplacer ! Ça va créer des problèmes sociaux !"
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— Sud Radio (@SudRadio) March 9, 2023
40% des habitants interdits de circuler et stationner
"Cette pollution traquée par les ZFE, ce sont les particules, émises à la fois par les moteurs, mais aussi par les freins et par les pneus, souligne par ailleurs Bernard Marquié, ancien adjoint au maire de Toulouse et cofondateur de ce collectif. Quand vous avez des voitures qui pèsent 1,5 tonne, les freins et les pneus sont quand même un élément de pollution prépondérant."
Pourquoi suspendre cette ZFE ? "Parce que cela représente quand même 40% des véhicules en circulation en Haute-Garonne. À Toulouse, c’est la même proportion. Une partie importante des personnes y habitant ne vont plus pouvoir se déplacer avec leur voiture. Ils n’ont pas les moyens de les remplacer par des voitures à 20.000 ou 30.000 euros. Cela commence à créer des problèmes sociaux importants. Ces gens-là sont interdits de circuler et déjà interdits de stationnement résidentiel s’ils sont Crit'Air 4 ou 5. Il faut mettre en place un dispositif qui permette à tout le monde de se retourner, d’avoir des solutions."
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