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Trafic d'influence au profit de LVMH: Bernard Arnault attendu au procès de Bernard Squarcini

Convoqué à la barre, le PDG de LVMH Bernard Arnault doit témoigner jeudi matin au procès de l'ex-patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini, soupçonné d'avoir profité de ses réseaux pour obtenir informations confidentielles et privilèges au profit notamment du groupe de luxe.

GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP

Convoqué à la barre, le PDG de LVMH Bernard Arnault doit témoigner jeudi matin au procès de l'ex-patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini, soupçonné d'avoir profité de ses réseaux pour obtenir informations confidentielles et privilèges au profit notamment du groupe de luxe.

L'homme d'affaires a été cité à comparaître par les avocats de François Ruffin, partie civile dans ce dossier, pour être interrogé sur l'opération de surveillance mise en place entre 2013 et 2016 par Bernard Squarcini et plusieurs autres prestataires du groupe contre le journal Fakir et celui qui est devenu depuis député.

A l'époque, François Ruffin tournait "Merci Patron", film satirique sur le leader mondial du luxe récompensé en 2017 du César du meilleur documentaire. Il inquiétait le groupe car il projetait de perturber des assemblées générales de la multinationale.

Sollicitée par l'AFP, l'avocate de M. Arnault, Me Jacqueline Laffont, a indiqué que son client réservait son témoignage au tribunal, et n'a pas fait plus de commentaires.

Dans ce dossier aux multiples ramifications, le grand patron a été entendu par les juges d'instruction.

Mais ni lui ni LVMH n'ont été renvoyés devant le tribunal aux côtés de M. Squarcini et des neuf autres prévenus.

Fin 2021, le groupe a négocié avec le parquet une convention judiciaire d'intérêt public (Cjip), et payé dix millions d'euros d'amende pour éviter les poursuites.

M. Ruffin a contesté en vain cette convention, jusque devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui a jugé sa requête irrecevable en mai 2023.

A la veille de l'ouverture des débats, François Ruffin et ses avocats, Mes Benjamin Sarfati et Laure Heinich, ont dénoncé un "procès amputé de la tête", auquel il manquait le "donneur d'ordre" dans l'affaire de surveillance de Fakir.

Parallèlement, le député a assigné le géant du luxe devant la justice civile, lui réclamant un euro symbolique.

Après l'audition de Bernard Arnault sont prévues les plaidoiries des parties civiles puis les réquisitions du ministère public. Le procès doit s'achever vendredi avec les plaidoiries de la défense.

AFP / Paris (AFP) / © 2024 AFP

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