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Tristan Waleckx : "le record en bio, c’est 100.000 poules pondeuses dans un bâtiment"

Tristan Waleckx, le nouveau présentateur de "Complément d'enquête" sur France 2, était l'invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 30 septembre 2021 dans "Le 10h - midi".

Tristan Waleckx, invité de Valérie Expert dans "Le 10h - midi" sur Sud Radio.

Le 30 septembre 2021 à 23 heures, dans "Complément d'enquête", France 2 diffuse le reportage d'Olivier de Vellis et Clémentine Mazoyer intitulé "Grandes surfaces : main basse sur le bio".

 

"La grande distribution fait que certaines mauvaises pratiques ont lieu d’être dans le bio"

 

"On sait que tous les produits bio ne se valent pas, et que le bio low-cost n’est pas toujours terrible, notamment quand il n’est pas de saison. Mais la question la plus importante, celle que l’on pose dans notre enquête, c’est : “le bio et l’industriel, vont-ils ensemble ? ». Le bio ne peut pas rester niche parce qu’on sait qu’acheter bio, c’est plus cher. Il faut démocratiser cette consommation de produits vertueux, et c’est plutôt vertueux que la grande distribution s’y soit mise. Sauf que la grande distribution n’est pas toujours philanthrope, il lui faut toujours augmenter ses marges.

 


On a vraiment essayé d’enquêter sur la face cachée du bio business. Au départ le bio était fait par des fabricants un peu militants, qui faisaient ça par conviction dans de petites exploitations. Et ces dernières années, la grande distribution s’est rendu compte que c’est un véritable argument marketing, qu’il y avait des gens qui voulaient acheter bio, qu’il y avait de nouveaux marchés. Et forcément, la grande distribution fait que certaines mauvaises pratiques ont lieu d’être", a raconté Tristan Waleckx.

 

"Certains agriculteurs ont dû revenir au conventionnel parce qu’il y a trop de bio aujourd’hui"

 

"Il y a une charte de l’agriculture biologique qui existe au niveau européen, elle est assez cadrée. Il y est indiqué que pour pouvoir vendre en bio, il faut que le produit n’ait pas été fait avec l’utilisation de pesticides chimiques de synthèse. Il faut également respecter le cycle saisonnier. Il y a tout un tas de critères, qui est assez large. Et on se rend compte qu’avec l’arrivée de nouveaux acteurs, notamment de la grande distribution, on a tendance à dévoyer ce texte et le tirer vers le sens le moins disant", a expliqué Tristan Waleckx.

 


"L’exemple des œufs est intéressant parce que le premier règlement européen prévoyait au maximum 3.000 poules pondeuses bio par bâtiment. Mais il y a une pression de plusieurs pays, de l’Allemagne notamment, pour qu’on change ce texte-là. Du coup, dans le nouveau texte il est prévu 3.000 poules pondeuses par compartiment d’un bâtiment. Il peut donc y avoir un nombre illimité de compartiments dans un même bâtiment. Je crois que le record, c’est 100.000 poules pondeuses dans un bâtiment.

 

Et cela crée des effets pervers. On a par exemple rencontré un ancien agriculteur bio qui a dû revenir au conventionnel parce qu’il y a trop de bio aujourd’hui. Il y a moins de consommation de bio que de production de bio. Il y a ces fermes bio gigantesques. Et les petits acteurs, les acteurs historiques du bio, qui faisaient du meilleur bio, avec un meilleur traitement de leurs poules, ces acteurs-là sont en train de disparaître au profit de ces fermes géantes", a raconté Tristan Waleckx.


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Retrouvez l'invité média de Valérie Expert et Gilles Ganzmann du lundi au vendredi à partir de 10h00 sur Sud Radio dans "Le 10h - midi".

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