Reportage d'Inès Gil sur place en Ukraine pour Sud Radio
Les tentatives d’évacuations d’habitants ont été bien confuses ce mardi, en Ukraine. Kiev accuse la Russie d’avoir visé des civils empruntant les couloirs humanitaires, notamment aux abords de Marioupol. Du côté de la capitale ukrainienne, l’armée russe continue d’avancer. Autour de Kiev, l’armée russe continue d’avancer. Les premières victimes sont les populations civiles visées par les bombardements russes.
Dans la périphérie de Kiev, où la couverture médiatique n’est pas importante, l’offensive russe a déjà fait de nombreuses victimes. Dans le petit village de Markhalivka, situé à 20 kilomètres au sud-ouest de Kiev, la jeune Dasha, 23 ans, fouille dans les débris de la maison familiale. La veille, un missile russe a frappé sa rue. La famille de Dasha a été tuée sur le coup.
Dans cette ville d'Ukraine, il n'y a aucun bâtiment stratégique militaire
"J'ai perdu ma soeur, mon mari, ma grand-mère et le petit-ami de ma soeur", témoigne-t-elle, effondrée. L'attaque qui a détruit 8 maisons a fait environ 6 morts. Elle a frappé une zone résidentielle uniquement habitée par des civils. Il n'y a en effet aucun bâtiment stratégique militaire à proximité. Difficile donc d'expliquer la raison de ce bombardement.
Dasha, elle, fouille éperdument dans les décombres de la demeure totalement détruite. Le regard hagard, elle est sous le choc. Elle cherche ses papiers d'identité avec un objectif : partir au plus vite de la région. Depuis le début de l'offensive le 24 février dernier, l'armée russe aurait tuée au moins 400 civils selon le haut commissariat des Nations Unis aux Droits de l'Homme.
Au début de la guerre, le ministre russe de la défense avait pourtant affirmé que les attaques sur l'Ukraine ne ciblaient pas les villes et n'étaient d'aucune menace pour les civils.
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