En ce samedi, Pierre porte fièrement son gilet jaune depuis un an dans les rues de Toulouse. Il dénonce un gouvernement hors-sol qui ne se rend pas compte de la détresse des citoyens "qui ne peuvent voir leurs petits fils quand ils le voudraient, qui ne peuvent se chauffer l'hiver comme ils le voudraient, qui ne peuvent pas vivre comme ils le voudraient":
"Ils survivent"
"Je viens le samedi parce que cette douleur je ne peux pas la supporter tout seul"
A ces côtés, il y a Max, 75 ans, ingénieur à la retraite. Il a été de toutes les manifestations et surtout : il a vu le mouvement se transformer.
"Il y a une solidarité (...) dans ces groupes. Ca a évolué vers une approche plus politique"
Au bout un an ce qui change aussi c'est que les Gilets jaunes ne portent plus ce qui les a fait connaitre. C'est une mesure de protection face à la police selon Isabelle, une infirmière à la retraite qui dénonce les violences policières :
"Dès l'instant où on a un gilet jaune sur nous on est visés par les CRS"
Alors pour ce premier anniversaire, les Gilets jaunes espèrent remobiliser les troupes.
Un mouvement unique :
Pierre est un artisan de 62 ans. Gilet jaune, il n'a jamais raté un seul samedi de mobilisation à Toulouse. S'ils sont moins nombreux qu'au début, Pierre est persuadé que le mouvement est loin d'être fini :
"Dans les Gilets jaunes il y a de tout. Il y a des SDF (...) et des gens qui ont des responsabilités"
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